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Gaza : Paris, Londres et Ottawa menacent Israël de "mesures concrètes"

Des Palestiniens déplacés fuient Khan Younis, à Gaza, au milieu de l'offensive militaire israélienne en cours dans la région, le lundi 19 mai 2025.
Des Palestiniens déplacés fuient Khan Younis, à Gaza, au milieu de l'offensive militaire israélienne en cours dans la région, le lundi 19 mai 2025. Tous droits réservés  AP Photo
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Par Tamsin Paternoster
Publié le
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Plusieurs des principaux alliés d'Israël ont promis de prendre des sanctions concrètes si Israël n'arrêtait pas son offensive et n'autorisait pas l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

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La pression sur Israël continue de s'accentuer. Lundi 19 mai, la Grande-Bretagne, la France et le Canada ont menacé l'État hébreu de sanctions si Benjamin Netanyahu ne mettait pas fin à l'opération militaire visant à prendre le contrôle "de tout le territoire" palestinien, ce que ses alliés ont qualifié d'escalade "flagrante".

Dans cette déclaration commune, les trois pays ont également appelé le Premier ministre israélien à "autoriser immédiatement l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza" en quantité suffisante, où le niveau de souffrance humaine est qualifié d'"intolérable".

"Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que le gouvernement Netanyahu poursuit ces actions scandaleuses. Si Israël ne met pas fin à la nouvelle offensive militaire et ne lève pas ses restrictions sur l'aide humanitaire, nous prendrons d'autres mesures concrètes en réponse", écrivent également les dirigeants.

Cette prise de position fait suite à l'arrivée d'un nombre limité de camions d'aide humanitaire à Gaza. Lundi, l'État hébreu a autorisé neuf camions humanitaires à entrer dans l'enclave palestinienne. Des dizaines d'autres devraient suivre dans les jours qui viennent. "Une goutte d'eau dans l'océan", dénonce Philippe Lazzarini, commissaire général de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui a dénoncé, auprès d'Euronews, l'utilisation de "la faim et [de] la nourriture [...] à des fins politiques et militaires".

Benjamin Netanyahu a autorisé l'entrée de cette aide humanitaire pour répondre aux pressions exercées par ses alliés, dont les États-Unis, qui ne pouvaient plus continuer à soutenir une offensive tant que des "images de famine" provenaient de Gaza. Mais il s'agira d'une "quantité minimale de nourriture", a-t-il fait savoir.

Il s'agit des premiers camions à entrer dans l'enclave palestinienne depuis onze semaines et l'instauration d'un blocus total du territoire palestinien, Israël accusant le Hamas de s'approprier l'aide humanitaire.

Cette annonce qui ne satisfait pas tout le monde en Israël. Les membres d'extrême droite de son propre cabinet ont critiqué la décision d'autoriser ne serait-ce qu'un filet d'aide dans la bande de Gaza.

Solution à deux États

L'annonce de l'opération de grande envergure israélienne est "totalement inadéquate", ont déclaré les dirigeants britannique, français et canadien. Le "refus de l'aide humanitaire essentielle à la population civile est inacceptable et risque d'enfreindre le droit international humanitaire".

Le Royaume-Uni, la France et le Canada réaffirment leur soutien à un cessez-le-feu et à une "solution à deux États", selon laquelle un État palestinien existerait aux côtés d'Israël. Les trois pays ont également déclaré qu'ils s'opposaient à "toute tentative d'expansion des colonies en Cisjordanie", qu'ils qualifient d'"illégales".

Mais Benjamin Netanyahu a répondu en insistant sur le fait qu'Israël poursuivrait ses actions jusqu'à la victoire totale. "Les dirigeants de Londres, d'Ottawa et de Paris offrent une récompense énorme pour l'attaque génocidaire contre Israël le 7 octobre, tout en invitant à d'autres atrocités de ce type", a-t-il déclaré.

Dans une lettre distincte publiée lundi, les ministères des affaires étrangères de l'Allemagne, de l'Italie, du Japon et de 18 autres pays ont demandé à Israël de rouvrir totalement l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza par les Nations unies et d'autres ONG.

Une vague de frappes aériennes a tué des centaines de personnes au cours du week-end dans le territoire palestinien, selon le ministère de la Santé de Gaza, qui ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants.

Selon l'Unicef, plus de 52 900 Palestiniens ont été tués au cours des dix-neuf derniers mois, dont plus de 15 600 enfants.

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