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Moscou et Kyiv ont débuté leur plus grand échange de prisonniers depuis le début de la guerre

Des prisonniers de guerre ukrainiens récemment échangés s'étreignent après un échange de prisonniers, 23 mai 2025.
Des prisonniers de guerre ukrainiens récemment échangés s'étreignent après un échange de prisonniers, 23 mai 2025. Tous droits réservés  Volodymyr Zelenskyy's Telegram channel
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Par Sasha Vakulina & Alexander Kazakevich
Publié le
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Près de 800 personnes au total ont été échangées vendredi entre les belligérants. "Nous nous attendons à ce que l'échange se poursuive samedi et dimanche", a déclaré le président ukrainien, pour qui cet accord est "le seul résultat significatif" des pourparlers directs à Istanbul le 16 mai.

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La Russie et l'Ukraine ont commencé à échanger des prisonniers de guerre selon la formule "1 000 pour 1 000" convenue la semaine dernière en Turquie, a déclaré vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Nous ramenons nos concitoyens à la maison. La première phase de l'accord d'échange 1 000 contre 1 000 a été réalisé", a-t-il déclaré dans un post sur Telegram.

Il a indiqué que 390 Ukrainiens ont été libérés de la captivité russe, 270 soldats et 120 civils. "Nous nous attendons à ce que l'échange se poursuive samedi et dimanche", a ajouté le président ukrainien.

"Je suis reconnaissant à tous ceux qui nous aident, qui travaillent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour s'assurer que les Ukrainiens retournent chez eux. Il est très important de rapatrier tous ceux qui sont en captivité. Nous vérifions tous les noms et toutes les informations concernant chaque personne", a conclu Zelensky.

Moscou a également confirmé que Kyiv lui avait remis 270 militaires des forces armées russes et 120 civils. Comme lors des échanges précédents, tous les citoyens russes libérés se trouvent actuellement au Bélarus, où, selon le ministère de la Défense russe, ils reçoivent des "soins médicaux de base".

"L'échange à grande échelle initié par la partie russe devrait se poursuivre dans les jours à venir", a déclaré le ministère.

Faisant référence à un nombre élevé de civils russes remis à la partie adverse, Volodymyr Zelensky a remercié les agents des forces de l'ordre ukrainiens qui, selon lui, "ont ajouté des saboteurs et des collaborateurs russes au fonds d'échange".

Les prisonniers de guerre ukrainiens rentrent chez eux après un échange avec Moscou et Kyiv, le 23 mai 2025.
Les prisonniers de guerre ukrainiens rentrent chez eux après un échange avec Moscou et Kyiv, le 23 mai 2025. Volodymyr Zelenskyy's Telegram channel

Plus tôt dans la journée de vendredi, le président américain Donald Trump a été le premier à annoncer l'échange dans sur son réseau Truth Social, tout en affirmant qu'il avait déjà été finalisé.

"Un vaste échange de prisonniers vient d'être réalisé entre la Russie et l'Ukraine", a écrit Trump. "Félicitations aux deux parties pour cette négociation. Cela pourrait déboucher sur quelque chose d'important", a-t-il ajouté.

Toutefois, une source ukrainienne a déclaré au quotidien Kyiv Independent que les commentaires de Trump étaient inexacts et que l'échange n'était pas terminé mais qu'il se poursuivait.

Pas de percée diplomatique

Les pourparlers très attendus qui ont eu lieu en Turquie la semaine dernière n'ont duré que deux heures et n'ont pas apporté d'avancée significative dans les efforts diplomatiques internationaux visant à mettre fin à la guerre totale de la Russie ou à instaurer un cessez-le-feu.

À l'issue des pourparlers, le ministre turc des affaires étrangères, Hakan Fidan, a qualifié l'échange de prisonniers de "mesure de confiance" et a déclaré que les deux parties avaient exprimé le souhait de principe de se rencontrer à nouveau.

Cependant, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré qu'aucun accord n'avait encore été conclu sur le lieu d'un prochain round de négociations, les manœuvres diplomatiques se poursuivant.

Les dirigeants européens ont accusé le président russe Vladimir Poutine de vouloir gagner du temps alors qu'il tentait de prendre l'initiative sur le champ de bataille et de s'emparer d'une plus grande partie du territoire ukrainien.

La réunion d'Istanbul a montré que les positions des deux parties divergeaient considérablement sur des points essentiels.

L'une de ces conditions pour l'Ukraine, soutenue par ses alliés occidentaux, est un cessez-le-feu temporaire comme première étape vers un règlement pacifique.

Le Kremlin s'est opposé à un arrêt temporaire des hostilités et Poutine a déclaré que toute trêve devait s'accompagner d'un gel des livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine et de la fin de la campagne de mobilisation en Ukraine.

Reuters avait reporté, citant un haut responsable ukrainien, que les négociateurs russes avaient exigé à Istanbul que l'Ukraine retire ses troupes de toutes les régions ukrainiennes revendiquées par Moscou (Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia) avant d'envisager un cessez-le-feu.

Zelensky a prévenu que si la Russie continuait à rejeter un cessez-le-feu et à formuler des "exigences irréalistes", cela signifierait qu'elle cherchait délibérément à prolonger la guerre, ce qui devrait conduire à un durcissement des sanctions internationales.

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