L'armée israélienne a affirmé qu'elle n'était "pas au courant des blessures causées par les tirs sur le site de distribution de l'aide humanitaire" de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF) dimanche.
Le chef de l'ONU, António Guterres s'est dit "horrifié" après les tirs qui ont fait au moins 31 morts, dimanche, parmi des personnes qui se rendaient à un centre d'aide de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF).
"Je demande l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante sur ces événements et que les auteurs soient tenus pour responsables", a-t-il déclaré lundi dans un communiqué.
L'armée israélienne a affirmé ne pas être "au courant des blessures causées par les tirs sur le site de distribution de l'aide humanitaire", tandis que la GHF a déclaré que la distribution d'aide s'est déroulée "sans incident".
Par ailleurs, la défense civile de Gaza rapporte qu'un bombardement a fait au moins 14 morts lundi à Jabaliya, dans le nord de l'enclave.
Frappes contre des établissements médicaux
Israël a intensifié la semaine dernière ses opérations militaires dans le nord et le sud de la bande de Gaza. Dans la ville méridionale de Khan Younès, les troupes israéliennes ont avancé vers l'hôpital européen et ont démoli le mur arrière du centre médical, ont rapporté plusieurs médias.
Dans le même temps, le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que l'armée israélienne a bombardé le centre de dialyse rénale Noura al-Kaabi, le dernier du nord de l'enclave, qui fait partie de l'hôpital indonésien de Beit Lahiya.
Le ministère rapporte que plus de 40 % des patients souffrant d'insuffisance rénale sont décédés depuis le début de la guerre, qui dure depuis plus de 19 mois, en raison du manque d'accès à un traitement adéquat et de la destruction des centres.
Le chef de l'armée israélienne, Eyal Zamir, affirme que l'expansion des opérations terrestres se poursuivra jusqu'à la libération des derniers otages détenus par le Hamas et la défaite du groupe.
Des négociations indirectes entre Israël et le Hamas
Dimanche, le Hamas a publié un communiqué de presse indiquant qu'il était prêt à entamer immédiatement des négociations indirectes sur le cessez-le-feu à Gaza.
Le groupe a déclaré que l'objectif des négociations serait de mettre fin à la "catastrophe humanitaire" à Gaza, d'assurer l'acheminement de l'aide au peuple palestinien et de parvenir à un cessez-le-feu permanent accompagné du retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza.
Israël n'a pas encore répondu à la déclaration du Hamas.
Lundi, le Premier ministre britannique Keir Starmer a réaffirmé l'urgence d'un cessez-le-feu, de l'acheminement immédiat de l'aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza et de la libération des otages.
"La situation est intolérable à Gaza et s'aggrave de jour en jour. C'est pourquoi nous travaillons avec nos alliés", a déclaré Keir Starmer lors d'un déplacement en Écosse.
"Pour être clair, en disant que c'est intolérable, il faut être absolument clair sur le fait qu'il doit y avoir un cessez-le-feu. Il faut être absolument clair sur le fait que l'aide humanitaire doit être acheminée rapidement et en grande quantité, ce qui n'est pas le cas pour l'instant. Cela provoque une dévastation absolue. Et, bien sûr, poursuivre notre travail pour obtenir la libération des otages qui sont détenus depuis très, très longtemps".