Les secours ont annoncé que plus de 20 personnes avaient été tuées par des tirs israéliens dimanche près d’un centre de distribution de nourriture. Selon la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), il n'y a eu ni morts ni blessés.
Au moins 25 personnes ont été tuées et 175 blessées dans des tirs israéliens dimanche alors qu'elles se dirigeaient vers un centre d'aide de la Fondation humanitaire de Gaza pour récupérer de la nourriture, selon un hôpital de campagne de la Croix-Rouge et de nombreux témoins.
Les tirs de dimanche ont éclaté à un rond-point situé à environ un kilomètre du site de distribution, dans une zone contrôlée par les forces israéliennes.
Ibrahim Abu Saoud était présent sur les lieux."Il y a eu beaucoup de martyrs, y compris des femmes", témoigne cet habitant de 40 ans. "Nous étions à environ 300 mètres de l'armée."
Abu Saoud a déclaré avoir vu de nombreuses personnes blessées par balle, dont un jeune homme qui, selon lui, est mort sur place. "Nous n'avons pas pu l'aider", poursuit-il.
Mohammed Abu Teaima, 33 ans, dit avoir vu les forces israéliennes ouvrir le feu et tuer sa cousine et une autre femme alors qu'elles se dirigeaient vers le centre. Il affirme que son cousin a reçu une balle dans la poitrine et qu'il est mort sur place. De nombreuses autres personnes ont été blessées, dont son beau-frère.
"Ils ont ouvert un feu nourri directement sur nous", déclare-t-il devant l'hôpital de campagne de la Croix-Rouge des nouvelles de son parent blessé.
Israël nie toute responsabilité
L'armée israélienne a déclaré dans un bref communiqué qu'elle n'était "pas au courant des blessures causées par les tirs (de l'armée israélienne) sur le site de distribution de l'aide humanitaire".
La Fondation humanitaire de Gaza, un centre américain de distribution alimentaire soutenue par Israël a quant à elle déclaré dans un communiqué qu'elle avait livré de l'aide "sans incident" tôt dimanche et a nié les comptes rendus sur cette scène de chaos.
Les agences de l'ONU et les principaux groupes d'aide ont refusé de travailler avec la fondation, affirmant qu'elle violait les principes humanitaires. Celle-ci laisserait Israël contrôler qui recevait l'aide et obligerait la population à se déplacer vers les sites de distribution, provoquant de nouveaux déplacements massifs dans l'enclave.
Israël et les États-Unis affirment que le nouveau système vise à empêcher le Hamas de détourner l'aide. L'État hébreu n'a fourni aucune preuve de détournement systématique, et les Nations unies nient que cela se soit produit.