Deux frappes aériennes israéliennes ont visé une rue commerçante de la ville de Gaza, tuant au moins neuf civils alors qu’ils achetaient des produits de première nécessité. Le drame s’est produit le jour d'Arafat. Cette fête musulmane marque le deuxième jour du pèlerinage du Hajj.
Deux frappes aériennes israéliennes sur la ville de Gaza ont tué au moins neuf personnes, dont une femme et un enfant, selon des rapports locaux.
Les attaques ont eu lieu dans une rue très fréquentée, où de nombreux piétons faisaient leurs courses pour acheter des produits de première nécessité, notamment de la farine.
"Les gens marchent et achètent de la farine, de la farine pour nos enfants, juste de la farine, rien de plus ,et ils sont découpés comme ça, cette viande, vous voyez ?", déplore Abu Farah, un habitant de la ville.
"Nous voulons juste ramener de la nourriture pour nous et nos enfants. Nous ne demandons pas plus que cela. Nous ne demandons plus que de la nourriture." poursuit-il.
Les corps des victimes ont été transportés à l’hôpital Shifa.
Les frappes aériennes ont eu lieu le jour d’Arafat, une date importante dans le calendrier islamique qui marque le deuxième jour du pèlerinage du Hajj et précède la fête de l’Aïd al-Adha.
Les Palestiniens de Gaza peinent à célébrer la fête en raison de graves pénuries de nourriture, de viande fraîche et de biens essentiels.
La plupart des animaux d’élevage sont morts après vingt mois de bombardements, et les rares bêtes restantes sont inabordables pour la majorité des familles, empêchant beaucoup d’entre elles de suivre les coutumes traditionnelles de la fête.
Autrefois période de joie marquée par des festins et des cadeaux, l’Aïd reflète désormais les difficultés de la survie quotidienne, dans un contexte de prix exorbitants et de privations généralisées.