Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, qualifie le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, de "Hitler des temps modernes" et estime qu'il "ne peut pas continuer à exister".
Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi qu'il se laissait deux semaines pour décider d'une éventuelle implication des États-Unis dans la guerre entre Israël et l'Iran. Pour le locataire de la Maison Blanche, ce laps de temps permettra de laisser une dernière chance à une résolution diplomatique du conflit.
L'affrontement entre Israël et l'Iran est entré vendredi dans sa huitième journée, les deux pays poursuivant les tirs de missiles réciproques. Au moins 25 Israéliens ont été tués depuis vendredi, tandis que les morts du côté iranien se chiffrent en plusieurs centaines.
Le conflit a débuté la semaine dernière, aux premières heures du vendredi, lorsqu'Israël a mené une attaque surprise contre Téhéran, visant des sites militaires et nucléaires. L'État hébreu affirme qu'il agit en situation de légitime défense face au développement rapide du programme nucléaire iranien.
L'UE condamne une frappe près de sa délégation à Tel-Aviv
Selon plusieurs sources consultées par Euronews, un missile iranien s'est abattu jeudi à proximité de la délégation de l'Union européenne à Tel-Aviv, dans un quartier où se trouvent plusieurs ambassades européennes, notamment celles des Pays-Bas, de la Belgique, de l'Autriche, de la Macédoine du Nord et de l'Irlande.
Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré que le personnel était sain et sauf.
"Bien qu'aucun membre du personnel de l'UE n'ait été blessé aujourd'hui, nous notons avec une grande inquiétude que des locaux diplomatiques ont été endommagés lors des attaques menées par l'Iran", a déclaré le porte-parole.
"En aucun cas, les zones et infrastructures civiles, ainsi que le personnel diplomatique et les missions étrangères, ne doivent être pris pour cible ou attaqués".
Israël qualifie le guide suprême iranien de "Hitler des temps modernes"
Un peu plus tôt, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, s'en est pris au guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, après que Téhéran a frappé un grand hôpital dans le sud d'Israël et des immeubles résidentiels près de Tel-Aviv, blessant au moins 240 personnes.
L'armée israélienne "a reçu des instructions et sait que pour atteindre tous ses objectifs, cet homme ne doit absolument pas continuer à exister", a déclaré Israël Katz.
"Le dictateur Khamenei est un Hitler des temps modernes qui a inscrit sur sa bannière la destruction de l’État d’Israël et asservit toutes les ressources de son pays pour faire avancer ce terrible objectif", avance le ministre de la Défense.
Le chancelier allemand Friedrich Merz a exhorté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à modérer son approche du conflit avec l'Iran, soulignant l'importance des "solutions diplomatiques".
Vendredi, l'Allemagne doit tenir des discussions sur le nucléaire avec ses partenaires européens et le ministre iranien des Affaires étrangères au sein de sa représentation permanente à Genève.
La priorité de l'Iran est "d'arrêter les agresseurs"
Dans une interview exclusive accordée à Euronews, l'ambassadeur iranien auprès des Nations unies, Ali Bahraini, a déclaré que la principale priorité de Téhéran était actuellement de "mettre fin à l'agression, aux attaques".
"Personnellement, je ne crois pas trop à une initiative diplomatique parce que pour nous, la seule priorité est d'arrêter les agresseurs", indique Ali Bahraini.
Il estime par ailleurs qu'Israël n'est pas une entité "avec laquelle on peut négocier", ajoutant que la réponse de Téhéran doit être résolue afin de montrer à l'État hébreu "qu'il n'est pas en mesure de franchir les lignes rouges contre l'Iran".
Ali Bahraini a également critiqué l'UE, estimant que l'Union portait une part de responsabilité dans l'éclatement du conflit.
"Nous pensons que le minimum que les Européens puissent faire est de condamner très explicitement Israël et de cesser de le soutenir", a déclaré à Euronews l'ambassadeur et représentant permanent de l'Iran auprès des Nations unies à Genève.
Quant à une éventuelle implication américaine dans le conflit, Ali Bahraini affirme que l'Iran répondrait fermement à toute attaque de Washington sur son territoire, ajoutant que des opérations sur le sol américain n'étaient pas à exclure.