Alors que le sud de la Grèce fait face à un afflux massif de migrants venus de Lybie, le premier grec Kyriakos Mitsotakis a annoncé que "les migrants qui entrent illégalement dans le pays seront arrêtés et détenus".
La Grèce s'inquiète de ce qu'elle qualifie "de flux migratoire massif, continu et croissant" en provenance de Libye, notamment au sud du pays, en Crète et a annoncé suspendre pour trois mois l'examen des demandes d'asile de migrants arrivants en Grèce par la mer depuis l'Afrique du Nord.
Kyriakos Mitsotakis a précisé que les autorités grecques, notamment la marine et les garde-côtes, sont prêtes à coopérer avec les autorités libyennes pour empêcher les embarcations de quitter les côtes du pays ou, en cas de départ, pour les faire revenir à leur point de départ avant leur entrée dans les eaux internationales.
"Le passage vers la Grèce est fermé. L’argent que vous dépensez peut être entièrement perdu", a prévenu le Premier ministre, s'adressant à ceux qui envisagent la traversée de la Méditerranée.
Le dirigeant a déclaré qu’Athènes comptait informer la Commission européenne de la nouvelle réglementation législative.
Lors du dernier sommet de l’Union européenne, fin juin à Bruxelles, une mission avait été organisée pour se rendre en Libye et s’entretenir avec les autorités locales.
La visite de la délégation européenne avait cependant pris une tournure inattendue : reçue à Tripoli par le gouvernement d’unité nationale, elle avait été sommée de repartir immédiatement à son arrivée à Benghazi, où elle devait rencontrer le gouvernement de stabilité nationale.
Selon le Premier ministre grec, les récents développements en Libye illustrent la dimension européenne du problème migratoire. Le dirigeant a précisé que les discussions se poursuivaient avec les deux autorités libyennes.
Un nouveau groupe de 520 migrants secouru au large de la Crète
Alors que plus de 2000 personnes ont été secourues ces derniers jours par l'agence européenne Frontex dans les eaux du sud de la Grèce, 520 autres ont été pris en charge ce mardi par la police portuaire grecque.
Le groupe avait été repéré au large de Gavdos, petite île au sud de la Crète, naviguant à bord d'un bateau de pêche, par vents forts et mer agitée.
L'opération de sauvetage, menée sous la coordination de l'EKSED - le centre de recherche et de sauvetage grec de la Garde côtière - a mobilisé un navire offshore, un cargo battant pavillon bahaméen, deux avions ainsi que quatre autres embarcations de soutien.
Les capacités d'accueil et d'hébergement de Gavdos étant déjà dépassées, les nouveaux arrivants ont directement été transférés à Lavrion, port situé près d'Athènes.
Pour remédier à cette saturation, Kyriakos Mitsotakisa annoncé la création d’une structure fermée en Crète, dans un premier temps de manière provisoire, puis potentiellement permanente.
"La position du gouvernement grec est claire : les personnes secourues ne doivent pas débarquer en Crète", a rappelé le Premier ministre.