Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Tortures et violences sexuelles : des anciens des FARC admettent avoir recruté 18 000 mineurs

Soldats à l'extérieur de Morales, Colombie, le 20 mai 2024.
Soldats à l'extérieur de Morales, Colombie, le 20 mai 2024. Tous droits réservés  AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par Euronews en español
Publié le
Partager cet article Discussion
Partager cet article Close Button

Six anciens dirigeants du dernier secrétariat des FARC ont admis devant la juridiction spéciale pour la paix avoir recruté plus de 18 000 mineurs pendant le conflit armé en Colombie. Ils ont reconnu leur responsabilité dans des crimes tels que des violences sexuelles, tortures et meurtres.

PUBLICITÉ

Dans une déclaration à la Juridiction spéciale pour la paix (JEP), six anciens dirigeants des FARC ont admis mardi avoir incorporé plus de 18 000 mineurs dans les rangs de la guérilla pendant le conflit armé en Colombie. Le groupe, qui faisait partie du dernier secrétariat du mouvement avant sa démobilisation, a qualifié cet acte de grave violation aux conséquences durables.

Dans une lettre publique adressée au tribunal de transition, les anciens commandants ont déclaré : "Nous reconnaissons avec une profonde tristesse que le recrutement et l'utilisation d'enfants et d'adolescents (...) est une blessure collective qui a laissé de profondes cicatrices dans le tissu social". Parmi les signataires figurent Rodrigo Londoño, également connu sous le nom de "Timochenko", ainsi que les sénateurs Julián Gallo et Pablo Catatumbo.

"Nous assumons la responsabilité de devoir contribuer à une vérité qui non seulement clarifie ce qui s'est passé mais contribue également à la justice, à la réparation et à la non-répétition (...) Nous réitérons notre engagement en faveur d'une vérité judiciaire qui soit utile aux victimes", ont-ils déclaré.

Tortures, assassinats et violences sexuelles

Cette déclaration fait suite à l'inculpation formelle par le SJP, en novembre dernier, des six dirigeants en tant que principaux responsables des crimes liés au recrutement forcé de 18 677 mineurs, principalement entre 1996 et 2006. L'acte d'accusation fait également état d'actes de torture, de meurtres et de violences sexuelles, ainsi que d'abus discriminatoires et d'atteintes aux droits de l'Homme.

Des documents officiels révèlent que les enfants recrutés ont été soumis à des abus physiques et sexuels, à des unions forcées, à l'exploitation sexuelle, à une violence extrême et à des situations qui les privaient du droit de s'épanouir en tant qu'individus. La Chambre a conclu que ce mode de recrutement a détruit leur enfance et leur capacité à construire leur propre identité.

Dans leur réponse à l'acte d'accusation, les anciens guérilleros ont décrit ce qui s'est passé comme une "source de profonde souffrance" et ont reconnu que ses conséquences sont encore présentes dans la société colombienne d'aujourd'hui.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager cet article Discussion

À découvrir également

Colombie : le pays en deuil après la mort d'au moins dix-huit personnes dans deux attentats

Miguel Uribe Turbay, candidat à la présidence de la Colombie blessé par balle en juin, est mort

Colombie : l'ancien président Álvaro Uribe condamné à 12 ans d'assignation à résidence