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Le chef militaire du Myanmar participe à un événement en l'honneur du père d'Aung San Suu Kyi

FILE - Dans cette photo d'archive du 6 mai 2016, Aung San Suu Kyi, ministre des Affaires étrangères du Myanmar, marche avec le général Min Aung Hlaing, chef militaire du Myanmar, à Naypyitaw, au Myanmar.
FILE - Dans cette photo d'archive du 6 mai 2016, Aung San Suu Kyi, ministre des Affaires étrangères du Myanmar, marche avec le général Min Aung Hlaing, chef militaire du Myanmar, à Naypyitaw, au Myanmar. Tous droits réservés  Aung Shine Oo/Copyright 2016 The AP. All rights reserved. This material may not be published, broadcast, rewritten or redistribu
Tous droits réservés Aung Shine Oo/Copyright 2016 The AP. All rights reserved. This material may not be published, broadcast, rewritten or redistribu
Par Malek Fouda
Publié le
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La dirigeante déchue du pays, Aung San Suu Kyi, était absente de l'événement pour la cinquième année consécutive depuis son arrestation en février 2021 à la suite d'un coup d'État.

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Le chef de la junte militaire du Myanmar a fait une rare apparition lors d'une cérémonie organisée samedi en l'honneur du général Aung San, héros de l'indépendance et père de l'ancienne dirigeante emprisonnée Aung San Suu Kyi.

C'était la première fois que le général Min Aung Hlaing, âgé de 69 ans, assistait à la cérémonie de dépôt de gerbes organisée à l'occasion de la Journée du martyr, depuis que l'armée a destitué Suu Kyi et pris le pouvoir en février 2021.

Sa présence intervient alors que son gouvernement, en difficulté, se prépare à organiser des élections tout en luttant contre des groupes d'opposition armés dans tout le pays.

La journée des martyrs a été un événement important dans le calendrier du Myanmar pendant des décennies, mais l'armée a minimisé cette fête ces dernières années.

Journée des martyrs marquant les assassinats des héros de l'indépendance du pays, dont Aung San, à Yangon, au Myanmar, le 19 juillet 2025
Journée des martyrs marquant les assassinats des héros de l'indépendance du pays, dont Aung San, à Yangon, au Myanmar, le 19 juillet 2025 AP/Copyright 2025 The AP. All rights reserved

Elle commémore l'assassinat d'Aung San, ancien Premier ministre tué à l'âge de 32 ans avec six collègues du cabinet et deux autres fonctionnaires en 1947, quelques mois avant que le pays - alors appelé Birmanie - ne se libère de la domination coloniale britannique.

Son rival politique et ancien Premier ministre, U Saw, a été jugé et pendu pour avoir fomenté l'attentat.

Aung San Suu Kyi, qui a été emprisonnée lorsque l'armée a pris le pouvoir en 2021, était absente de l'événement pour la cinquième année consécutive. Elle purge actuellement une peine de 27 ans de prison pour ce qui est largement considéré comme des accusations motivées par des considérations politiques et destinées à la tenir à l'écart de toute activité politique.

Ye Aung Than, fils du frère aîné de Suu Kyi, a déposé une couronne devant la tombe de son grand-père lors de la cérémonie principale au Mausolée des martyrs, près du pied de l'imposante pagode Shwedagon, dans la ville de Yangon, au sud du pays.

Sur cette photo du 14 décembre 2013, la dirigeante de l'opposition du Myanmar, Aung San Suu Kyi ans sa circonscription de Kawhmu, à Yangon,
Sur cette photo du 14 décembre 2013, la dirigeante de l'opposition du Myanmar, Aung San Suu Kyi ans sa circonscription de Kawhmu, à Yangon, Gemunu Amarasinghe/AP

Les drapeaux du Myanmar étant en berne, des membres du conseil militaire et du cabinet au pouvoir, ainsi que des généraux de haut rang, se sont joints à Min Aung Hlaing pour déposer une corbeille de fleurs devant les tombes des neuf martyrs.

Les habitants de Yangon ont également rendu hommage aux leaders indépendantistes en faisant retentir les klaxons et les sirènes de leurs voitures à 10 h 37, heure locale, soit l'heure exacte de l'attentat de 1947. Les partisans de la démocratie ont également organisé des rassemblements dans les régions du pays qui ne sont pas sous contrôle militaire.

Cet événement survient cinq mois seulement avant les élections que les militaires ont promis d'organiser d'ici la fin de l'année. Ce scrutin est largement perçu comme une tentative de légitimer leur prise de pouvoir par les urnes et devrait déboucher sur un résultat garantissant le maintien de la junte au pouvoir.

Le chef militaire du Myanmar, Min Aung Hlaing, le vice-président, Myint Swe et le second vice-président, Henry Van Hti Yu, Naypyitaw, Myanmar, le 30 mai 2016
Le chef militaire du Myanmar, Min Aung Hlaing, le vice-président, Myint Swe et le second vice-président, Henry Van Hti Yu, Naypyitaw, Myanmar, le 30 mai 2016 Aung Shine Oo/AP

La prise de pouvoir par les militaires en 2021 a été accueillie par de nombreuses protestations non violentes, mais après que les manifestations pacifiques se soient heurtées à une résistance meurtrière, de nombreux opposants au régime militaire ont pris les armes, et de vastes régions du pays sont désormais en proie à des conflits.

Les organisations humanitaires estiment que près de 7 000 personnes ont été tuées depuis que l'armée a pris le contrôle du pays, notamment des poètes, des militants et des hommes politiques. Près de 30 000 personnes auraient également été arrêtées dans le cadre de ce que des groupes tels qu'Amnesty International qualifient d'"accusations bidon".

L'armée affirme que ces chiffres sont très exagérés, gonflés et ne reflètent pas la réalité. On estime qu'ils contrôlent aujourd'hui moins de la moitié du Myanmar, mais ils ont récemment accéléré les contre-offensives pour reprendre les zones contrôlées par les groupes d'opposition avant l'élection.

Sources additionnelles • AP

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