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Angola : les premiers procès d'émeutiers débutent après les heurts meurtriers de ces derniers jours

Photo tirée du compte officiel de Jonas Mulato, secrétaire aux relations internationales de la JURA - UNITA, sur le réseau social X
Photo tirée du compte officiel de Jonas Mulato, secrétaire aux relations internationales de la JURA - UNITA, sur le réseau social X Tous droits réservés  ARMANDO FRANCA/AP
Tous droits réservés ARMANDO FRANCA/AP
Par Ema Gil Pires & Vincent Reynier
Publié le
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Selon le bilan officiel du gouvernement angolais, les violentes émeutes de cette semaine ont fait au moins 22 morts et près de 200 blessés dans ce pays d'Afrique australe.

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Après plusieurs jours d'instabilité et d'insécurité dans plusieurs provinces angolaises, notamment dans la capitale, Luanda, la situation semble revenir progressivement à la normale, alors que les premiers procès de manifestants commencent déjà.

Selon le Novo Jornal, l'un des principaux journaux angolais, au moins 17 personnes ont déjà été entendues par les autorités compétentes, au palais Dona Ana Joaquina, à Luanda, pour avoir prétendument participé aux émeutes de cette semaine.

Au moins 22 morts et près de 200 blessés

Les troubles ont commencé lundi à la suite d'une grève de l'Association nationale des chauffeurs de taxi d'Angola (ANATA), en signe de protestation contre une hausse de 30 % du prix des carburants, annoncée début juillet par le gouvernement.

Les manifestations ont rapidement dégénéré en émeutes et en pillages dans plusieurs régions du pays, notamment dans les provinces de Luanda, Huíla, Huambo et Ícolo e Bengo.

Le dernier bilan officiel communiqué par les autorités angolaises, par la voix du ministre de l'Intérieur du pays, Manuel Homem, fait état de 22 morts, 197 blessés et plus de 1 200 personnes arrêtées à la suite des émeutes.

Mercredi, le ministre avait déjà assuré que les troubles avaient été maîtrisés dans toutes les localités susmentionnées.

Une hausse des prix du carburant qui ne passe pas

La grève des "candongueiros" (bleus et blancs) – les taxis angolais –, avait été convoquée il y a plus de 20 jours. De nombreux habitants du pays ont recours à ce moyen de transport pour se déplacer, l'offre de transports publics n'étant pas suffisante pour répondre à la demande.

Avec l'augmentation des prix des carburants, le prix des courses en taxi augmente également, dans un pays marqué par de fortes inégalités sociales et où la pauvreté touche une part très importante de la population.

Selon les chiffres de l'autorité angolaise des statistiques, l'inflation a atteint les 20 % en juin et le taux de chômage avoisine les 30 % dans cette ancienne colonie portugaise.

Derrière la hausse du prix des carburants se cache la réduction, par l'État, des subventions accordées aux hydrocarbures, dans le but de stabiliser les finances publiques du pays. Selon les estimations du gouvernement, cette réduction a permis d'économiser 400 milliards de kwanzas (370 millions d'euros) sur les deniers publics.

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