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Le Qatar accuse Israël "de terrorisme d'État", les dirigeants arabes se réunissent

DOSSIER - L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, réagit lors d'une réunion à Astana, au Kazakhstan, le jeudi 13 octobre 2022. Le cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, canalisé vers l'émir du Qatar.
DOSSIER - L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, réagit lors d'une réunion à Astana, au Kazakhstan, le jeudi 13 octobre 2022. Le cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, canalisé vers l'émir du Qatar. Tous droits réservés  Vyacheslav Prokofyev/Sputnik
Tous droits réservés Vyacheslav Prokofyev/Sputnik
Par Jeremiah Fisayo-Bambi & Jean-Philippe Liabot avec AP
Publié le
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Le Premier ministre Cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al Thani a souligné que le moment était venu de tirer les conséquences des attaques d'Israël dans l'ensemble du Moyen-Orient.

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Le Qatar s'est montré très critique envers Israël ce dimanche, alors que les ministres des Affaires étrangères arabes et musulmans se réunissaient pour étudier une éventuelle réponse coordonnée à l'attaque israélienne contre Doha, qui visait la direction de l'organisation militante du Hamas.

"Nous apprécions la solidarité des pays arabes et islamiques frères et des pays amis de la communauté internationale qui ont condamné cette attaque israélienne barbare", a déclaré dimanche le cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al Thani.

"Il a exprimé son soutien total à notre pays et aux mesures légales légitimes que nous prendrons pour préserver la souveraineté de notre pays."

Le cheikh Mohammed, qui est également ministre des Affaires étrangères du Qatar, a fait ces commentaires avant une réunion d'urgence, lundi, des dirigeants de ces pays.

Avant cette réunion, Mohammed ben Abderrahmane Al Thani aurait également rencontré le président américain Donald Trump à New York.

Il a déclaré que le Qatar restait déterminé à travailler avec l'Égypte et les États-Unis pour parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas qui a dévasté la bande de Gaza après que le Hamas a attaqué Israël il y a près de deux ans.

Toutefois, il a déclaré que la frappe israélienne qui a tué six personnes - cinq membres du Hamas et un membre local des forces de sécurité qataries - représentait "une attaque contre le principe même de la médiation".

"Cette attaque ne peut être qualifiée que de terrorisme d'État, une approche poursuivie par le gouvernement israélien extrémiste actuel, qui bafoue le droit international", a déclaré le ministre.

"L'agression israélienne imprudente et perfide a été commise alors que l'État du Qatar accueillait des négociations officielles et publiques, au vu et au su de la partie israélienne elle-même, et dans le but de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza".

Des dégâts après une frappe israélienne qui a visé un complexe abritant les dirigeants politiques du Hamas à Doha, au Qatar, mercredi 10 septembre 2025.
Des dégâts après une frappe israélienne qui a visé un complexe abritant les dirigeants politiques du Hamas à Doha, au Qatar, mercredi 10 septembre 2025. AP Photo

Le cheikh Mohammed a souligné que le moment était venu de tirer les conséquences des attaques israéliennes dans l'ensemble du Moyen-Orient. "Il est temps que la communauté internationale cesse de faire deux poids deux mesures et punisse Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré le cheikh Mohammed dans des images de la réunion à huis clos diffusées ultérieurement par le gouvernement du Qatar.

Sommet d'urgence pour mettre en garde contre la normalisation des liens avec Israël

Dans le même temps, les médias ont rapporté dimanche que les dirigeants des États arabes et islamiques allaient avertir que l'attaque d'Israël contre le Qatar et d'autres "actes hostiles" constituaient une menace pour les tentatives régionales de normalisation des relations et de la paix.

Selon un extrait du projet de résolution cité par les médias, les dirigeants ont déclaré que "l'attaque brutale d'Israël contre le Qatar et la poursuite des actes hostiles d'Israël, notamment le génocide, le nettoyage ethnique, la famine, le siège, les activités de colonisation et les politiques d'expansion, menacent les perspectives de paix et de coexistence dans la région".

Ces actions menacent "tout ce qui a été réalisé sur la voie de la normalisation des liens avec Israël, y compris les accords actuels et futurs", selon le projet.

S'exprimant avant le sommet de dimanche, le secrétaire général de la Ligue arabe, l'Égyptien Ahmed Aboul Gheit, a critiqué Israël et averti que "le silence face à un crime ... ouvre la voie à d'autres crimes".

Israël, qui accueille ce week-end le secrétaire d'État américain Marco Rubio, n'a pas réagi dans l'immédiat. Mais samedi soir, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a de nouveau défendu la frappe.

"Les chefs terroristes du Hamas vivant au Qatar ne se soucient pas de la population de Gaza", a-t-il posté sur X. "Ils ont bloqué toutes les tentatives de cessez-le-feu afin de faire traîner la guerre en longueur. Se débarrasser d'eux serait le principal obstacle à la libération de tous nos otages et à la fin de la guerre".

Bassem Naim, représentant du Hamas, a déclaré dans un communiqué que l'organisation espérait que le sommet de lundi aboutirait à "une position arabo-islamique unifiée et décisive" sur la guerre.

Le Qatar, pays de la péninsule arabique riche en énergie et médiateur régional clé dans les conflits, héberge depuis des années les hauts responsables du Hamas à la demande des États-Unis, offrant ainsi à Israël une ligne de communication directe avec le groupe militant qui dirige depuis longtemps la bande de Gaza.

Mais à mesure que la guerre entre Israël et le Hamas fait rage, le Qatar est de plus en plus critiqué par les partisans de la ligne dure au sein du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Ce dernier a promis de frapper tous ceux qui ont organisé l'attaque du Hamas contre Israël en 2023 et, depuis l'attaque au Qatar, il a répété que le Qatar restait une cible possible si des dirigeants du Hamas s'y trouvaient.

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