Le projet, qui porte sur un terrain libre à l'est de Jérusalem, est à l'étude depuis plus de vingt ans, mais il a été gelé sous la pression des États-Unis au cours des administrations précédentes.
Le gouvernement israélien a approuvé la reprise du projet de colonie E1, à l’est de Jérusalem, relançant l’une des initiatives les plus contestées depuis plus de vingt ans.
Lors d’une visite à la colonie de Maale Adumim, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré : "Il n’y aura pas d’État palestinien. Cet endroit nous appartient... Nous préserverons notre patrimoine, notre terre et notre sécurité. Nous allons doubler la population de la ville".
Le projet E1 porte sur une parcelle de terre de Cisjordanie, à l'est de Jérusalem et relie Ramallah au nord à Bethléem au sud. Les deux villes sont distantes de 22 kilomètres, mais les Palestiniens qui se rendent d'une ville à l'autre doivent faire un grand détour et passer par de nombreux points de contrôle israéliens, ce qui leur prend des heures.
Le plan de colonisation a longtemps été suspendue sous la pression des États-Unis au cours des administrations précédentes.
Le ministre des Finances d'extrême droite, Bezalel Smotrich, un ancien dirigeant de colons, a salué la décision du gouvernement israélien, affirmant : "L'État palestinien est en train d'être effacé de la table, non pas par des slogans, mais par des actes."
Condamnation internationale
L'occupation israélienne des territoires palestiniens est illégale au regard du droit international.
L'année dernière, la Cour internationale de justice a déclaré dans un arrêt historique qu'Israël devait mettre fin à la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est et mettre fin à son occupation de ces régions, ainsi que de Gaza, dans les plus brefs délais.
Ces dernières semaines, plusieurs pays, dont le Royaume-Uni et les Pays-Bas, ont pris des mesures pour sanctionner Bezalel Smotrich, ainsi que le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, pour avoir incité les colons à commettre des violences contre les Palestiniens et avoir appelé au nettoyage ethnique de la bande de Gaza.
Dans un message publié sur X, le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy, a condamné l'approbation du projet E1, le qualifiant de "violation flagrante du droit international".
Le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Josef Hinterseher, a également condamné cette décision lors d'une conférence de presse.
"La position du gouvernement fédéral est claire : nous rejetons fermement cette approbation. La construction de la colonie viole le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies", a-t-il déclaré.
Une situation de plus en plus difficile pour les Palestiniens de Cisjordanie
L'expansion des colonies par Israël s'inscrit dans une réalité de plus en plus difficile pour les Palestiniens de la Cisjordanie occupée, alors que l'attention du monde se concentre sur la guerre à Gaza.
Les attaques des colons contre les Palestiniens, les expulsions des villes palestiniennes, les opérations militaires israéliennes et les points de contrôle qui entravent la liberté de mouvement se sont multipliés.