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Un Américain libéré par les talibans après neuf mois dans une prison afghane

Le citoyen américain Amir Amiry, à gauche, à bord d'un avion à Kaboul, en Afghanistan, le dimanche 28 septembre 2025, après avoir été libéré d'une prison afghane
Le citoyen américain Amir Amiry, à gauche, à bord d'un avion à Kaboul, en Afghanistan, le dimanche 28 septembre 2025, après avoir été libéré d'une prison afghane Tous droits réservés  AP/AP
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Par Malek Fouda
Publié le
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Cette libération intervient quelques semaines après un décret du président américain Donald Trump, le 5 septembre, qui a imposé de nouvelles "conséquences à ceux qui détiennent injustement des Américains à l'étranger".

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Le gouvernement taliban afghan a libéré dimanche un citoyen américain détenu dans une prison afghane depuis neuf mois, après être parvenu à un accord avec les négociateurs américains sur un échange de prisonniers.

Une source au fait de la libération a déclaré que l'homme - identifié comme Amir Amiry par le ministère taliban des Affaires étrangères - était détenu en Afghanistan depuis décembre de l'année dernière, et a ajouté qu'il était sur le point de rentrer aux États-Unis.

Les États-Unis veulent rapatrier tous leurs ressortissants détenus "injustement" à l'étranger

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio s'est félicité de cette libération, déclarant qu'elle témoignait de la détermination de l'administration Trump à protéger les ressortissants américains contre une détention injustifiée dans des pays étrangers.

Cette libération est en effet intervenue quelques semaines après un décret signé par le président américain le 5 septembre, qui a imposé de nouvelles "conséquences à ceux qui détiennent injustement des Américains à l'étranger".

"Bien que cela marque une avancée importante, d'autres Américains restent injustement détenus en Afghanistan. Le président Trump ne s'arrêtera pas tant que tous nos citoyens captifs ne seront pas rentrés chez eux", poursuit la déclaration de Marco Rubio.

Le Qatar a facilité la libération d'Amir Amiry dans le cadre du partenariat de sécurité du pays du Golfe avec Washington, qui a également permis le retour de quatre autres Américains détenus par les talibans cette année.

Doha a également contribué à la libération, la semaine dernière, d'un couple de Britanniques emprisonnés depuis des mois pour des motifs non divulgués.

Amir Amir, deuxième en partant de la gauche, pose avant d'embarquer dans un avion à Kaboul, en Afghanistan, le dimanche 28 septembre 2025, après avoir été libéré
Amir Amir, deuxième en partant de la gauche, pose avant d'embarquer dans un avion à Kaboul, en Afghanistan, le dimanche 28 septembre 2025, après avoir été libéré AP/AP

Ahmad Habibi, le frère de Mahmood Habibi, un citoyen américain détenu par les talibans depuis plus de trois ans, s'est félicité de cette annonce et espère que son frère pourra également rentrer chez lui prochainement.

Mahmood Habibi est un Américain d'origine afghane qui travaillait comme sous-traitant pour une société de télécommunications basée à Kaboul quand il a disparu en 2022. Le FBI et sa famille accusent les talibans de l'avoir capturé, ce que ces derniers nient.

"Nous sommes reconnaissants aux hauts responsables du département d'État et du Conseil national de sécurité de nous avoir assuré à plusieurs reprises que tout accord conclu avec les talibans serait "tout ou rien" et ils nous ont explicitement assuré qu'ils n'abandonneraient pas mon frère", a déclaré Ahmad Habibi.

L'aide internationale s'épuise en Afghanistan

On ne sait pas encore exactement ce que le gouvernement taliban doit recevoir en échange de la libération des ressortissants américains, mais les besoins de l'Afghanistan sont nombreux.

Le pays est confronté à une crise financière majeure, à une inflation galopante, à un taux de chômage élevé et à une grave crise du coût de la vie.

L'aide internationale qui a afflué en Afghanistan après l'invasion américaine de 2001 s'épuise, en particulier après le tremblement de terre qui a frappé la province de Kunar, dans le nord-est du pays, le 31 août, faisant au moins 2 000 morts et détruisant des milliers d'habitations.

L'Afghanistan reste une priorité géopolitique pour Donald Trump, qui a récemment exprimé le souhait de reprendre la base aérienne de Bagram, une ancienne installation militaire américaine, en raison de son importance stratégique.

"Si l'Afghanistan ne rend pas la base aérienne de Bagram à ceux qui l'ont construite, les États-Unis d'Amérique, de mauvaises choses vont se produire !" a écrit le président américain dans un message publié sur son réseau Truth Social.

Les talibans ont pour l'instant rejeté la demande de Donald Trump, affirmant que la base se trouve sur leur sol et leur appartient, et l'invitant à adopter une politique "réaliste et rationnelle".

Sources additionnelles • AP

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