Près de 60 000 photos provenant de 141 pays ont été envoyées pour le concours de cette année. Une quarantaine de photographes ont été récompensés pour leurs travaux.
C'est au photographe palestinien Samar Abu Elouf qu'est revenu le prestigieux prix de la photo de presse mondiale 2025, pour une photo publiée dans le New York Times, sur laquelle on voit un enfant palestinien mutilé, âgé de neuf ans, en attente d'une prothèse.
Les thèmes principaux du concours de cette année sont le réchauffement climatique et les conflits militaires. Les photos ont été évaluées selon un nouveau système, mais sur la base des mêmes critères professionnels que les années précédentes.
Les photos ne subissent qu'un traitement minimal, nous a expliqué Tamás Révész, photographe lauréat du prix Béla Balázs et organisateur de l'exposition à Budapest.
"Ce qui caractérise le World Press Photo, ce ne sont pas les belles photos, mais les histoires importantes," explique-t-il. "C'est une exposition où l'on peut croire ce que l'on voit, car les photos ne sont pas retouchées à l'aide de l'intelligence artificielle, ni photoshoppées, ni retouchées à outrance, aucune intervention sérieuse ne peut avoir lieu."
Selon l'organisateur, contrairement à la violence spectaculaire des années précédentes, c'est plutôt un silence inquiétant qui règne dans l'exposition de cette année. Comme il l'a dit, cela est peut-être encore plus oppressant que les images de violence ouverte.
"Certaines images frappent par leur silence, comme celle-ci, par exemple. Une petite fille. Une image banale, combien de photos de ce genre ai-je prises de mes propres enfants, allongés sur leur lit, mais ici, il s'agit d'une enfant ukrainienne traumatisée," a-t-il expliqué à notre reporter.
Une mère a regardé les photos beaucoup plus longtemps que les autres visiteurs arrivés en même temps qu'elle. C'est la photo qui lui rappelait un souvenir d'enfance qui l'a le plus touchée.
"J'aimais beaucoup Hugó l'hippopotame, le dessin animé américano-hongrois (1975), et cette série de photos m'a rappelé mon personnage préféré de mon enfance," explique-t-elle.
L'exposition est ouverte tous les jours de 10 h à 18 h du 26 septembre au 9 novembre au Biodôme de Budapest.