La Croix-Rouge a déclaré que la restitution des corps des otages était "un énorme défi" et pourrait prendre des jours ou des semaines, avec la possibilité que certains corps enterrés dans les décombres des bâtiments rasés par les tirs d'artillerie ne soient jamais retrouvés.
L'accord de paix annoncé pour Gaza montre déjà des signes évidents de fragilité.
Quelques heures seulement après les déclarations triomphalistes du président américain Donald Trump à Charm el-Cheikh, les luttes de pouvoir ont déjà fait des dizaines de victimes dans la bande de Gaza et le passage de Rafah avec l'Égypte est toujours fermé.
Le Hamas a rendu mardi soir les corps de quatre nouveaux otages israéliens, selon une annonce de la Croix-Rouge internationale confirmée par l'armée israélienne dans un communiqué conjoint avec le service de renseignement de l'État hébreu, le Shin Bet.
Trois d'entre eux ont été formellement identifiés - il s'agit de Tamir Nimrodi (18 ans) d’Uriel Baruch (35 ans) et d’Eitan Levy (53 ans) - tandis que l'identité du quatrième n'est pas encore connue. Plusieurs médias israéliens affirment que la dépouille pourrait être celle d'un Gazaoui.
Le COGAT, l’organe de gestion de l'aide humanitaire de l’armée israélienne, avait annoncé mardi que le nombre de camions humanitaires autorisés à entrer à Gaza serait réduit de moitié, affirmant que "le Hamas avait violé l’accord concernant la restitution des corps des otages".
Selon la radio-télévision publique KAN, le gouvernement israélien a annoncé mercredi que les 600 camions humanitaires prévus seraient finalement autorisés à entrer dans l'enclave, suite à la remise des quatre dépouilles.
Le même média indique également que le point de passage de Rafah - qui relie la bande de Gaza à l'Égypte - sera ouvert pour permettre l'acheminement de cette aide.
Des dizaines de morts malgré la trêve, le Hamas exécute des opposants en public
La Croix-Rouge a déclaré que la restitution des corps des otages était "un énorme défi" et pourrait prendre des jours ou des semaines, avec la possibilité que certains corps enterrés dans les décombres des bâtiments rasés par les tirs d'artillerie ne soient jamais retrouvés.
Dans la bande de Gaza, la situation est toujours dramatique. Selon les hôpitaux du territoire, 44 Palestiniens ont été tués et 29 blessés au cours des dernières 24 heures à la suite d'attaques israéliennes, malgré la trêve officiellement en vigueur.
Parmi les victimes, six personnes auraient été touchées lors de raids sur la ville de Gaza et Khan Younès, tandis que cinq civils ont été tués à Shuja'iyya par des drones israéliens alors qu'ils tentaient d'inspecter leurs maisons détruites. D'autres victimes ont été signalées à Jabaliya et dans la zone d'Al Fakhari, à l'est de Khan Younès.
Les forces israéliennes ont déclaré avoir ouvert le feu pour "neutraliser une menace" après avoir repéré des "suspects" qui auraient tenté de franchir la ligne de sécurité.
Des dizaines de morts ont également été signalées à la suite de la répression du Hamas contre les groupes d'opposition, ainsi que contre les familles bédouines qui, au cours des derniers mois, ont tenté d'assurer la sécurité des camions d'aide humanitaire arrivant dans la bande de Gaza.
Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, vérifiées par BBC Verify, montrent des membres du Hamas exécutant publiquement des opposants, souvent accusés de trahison et de collusion avec Israël.