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La tentative de putsch en Bolivie se solde par un échec

La police bolivienne détient Juan Jose Zuniga, ancien commandant général de l'armée et leader présumé du Putsch.
La police bolivienne détient Juan Jose Zuniga, ancien commandant général de l'armée et leader présumé du Putsch. Tous droits réservés Juan Karita/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
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Par Jean-Philippe Liabot
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Les militaires qui avaient pris part à cette action se sont retirés du palais présidentiel et un général a été arrêté. Le président Luis Arce a dénoncé une tentative de "coup d'État" contre le gouvernement.

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Après que des véhicules blindés de l'armée bolivienne ont enfoncé les portes du palais présidentiel ce mercredi dans un apparent coup d'État, le gouvernement et un général de l'armée ont échangé des accusations.

Un groupe de soldats est entré dans le palais présidentiel, apparemment dirigé par le général Juan José Zúñiga, actuel commandant en chef des forces armées.

Ce dernier n'a pas explicitement déclaré qu'il menait un coup d'État, mais il a déclaré que l'armée essayait de "restaurer la démocratie et de libérer des prisonniers politiques".

Le président Luis Arce ne s'est pas laissé dicter sa conduite par son général, promettant de rester ferme. Il a d'ailleurs immédiatement nommé un nouveau commandant en Chef de l'armée, qui a ordonné aux troupes de se retirer.

Un peu plus tard, lors de son arrestation, M. Zúñiga a déclaré que le président Arce lui avait lui même ordonné d'utiliser des véhicules blindés et de "préparer quelque chose" afin de renforcer sa popularité. Des affirmations invérifiables.

"Cet acte viole tous les piliers fondamentaux de l'État de droit. Nous ne pouvons tolérer de telles circonstances au XXIe siècle et nous exigeons de ceux qui manquent de respect pour les lois qu'ils mettent fin à ces comportements". a déclaré le Vice-ministre de l'Intérieur Jhonny Aguilera.

La tension retombée, Luis Arce s'est adressé à ses partisans au balcon du palais présidentiel et a remercié les personnes qui avaient manifesté pour faire échouer le Coup d'État.

Luis Arce, président de la Bolivie, et ses partisans quelques heures après la fin du putsch
Luis Arce, président de la Bolivie, et ses partisans quelques heures après la fin du putschJuan Karita/Copyright 2024 The AP. All rights reserved

La direction du plus grand syndicat de Bolivie a condamné l'action et a déclaré une grève illimitée des organisations sociales et syndicales à La Paz pour défendre le gouvernement.

Une crise à la fois politique et économique

La Bolivie, pays de 12 millions d'habitants, a connu une intensification des manifestations ces derniers mois en raison d'une économie vacillante, qui est passée de l'une des croissances les plus rapides du continent il y a vingt ans, à l'une des plus touchées par la crise.

A cette crise économique s'ajoute une crise politique fratricide au sein du parti au pouvoir, le "Mouvement vers le socialisme" (MAS) entre les partisans de l'actuel président Luis Arce et ceux de l'ancien et emblématique président Evo Morales qui a dirigé la Bolivie pendant treize ans, de 2006 à 2019.

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