En 2019, 21 joyaux historiques ornés de pierres précieuses d'une valeur de 113 millions d'euros ont été dérobés au Château de la Résidence de Dresde. Presque toutes les pièces ont retrouvé leur place dans les vitrine, mais l’enquête se poursuit pour tenter de retrouver les trois parures volées.
Cela n'arrive pas qu'en France. Il y a six ans jour pour jour, Dresde connaissait l’un des casses les plus spectaculaires de l’histoire allemande.
Aux premières heures du 25 novembre 2019, peu avant cinq heures du matin, plusieurs membres du "clan Remmo" berlinois se sont introduits dans le musée de la Voûte verte (Grünes Gewölbe), haut-lieu du patrimoine saxon.
Dans les vitrines sécurisées de ce château de Dresde, des dizaines d'objets précieux ont été dérobés, dont une épaulette sertie du Blanc de Saxe, un diamant inestimable de 49 carats. Il est considéré comme le plus gros diamant du monde.
La valeur totale du butin avait été estimée à plus de 113 millions d'euros, alors que le préjudice des joyaux dérobés récemment au Louvre a été évalué à 88 millions d'euros, selon le musée.
Réduction des peines contre restitution d'une partie des bijoux
Entre-temps, cinq jeunes hommes ont été condamnés à de longues peines d'emprisonnement. Quatre d'entre eux ont pu négocier un accord avec le ministère public. En échange, entre autres, de la restitution de la majeure partie du butin en décembre 2022, ils ont pu réduire ou éviter leurs peines d'emprisonnement. L'un des auteurs a refusé l'accord.
Sur les 21 bijoux historiques volés, 18 ont été restitués, certains légèrement endommagés. Ils ont toutefois pu être presque entièrement restaurés. À ce jour, le l'épaulette avec le Blanc de Saxe demeure introuvable.
À la demande d'Euronews, le parquet de Dresde a déclaré : "L'enquête sur la localisation des biens volés non restitués et sur l'implication d'autres personnes dans les faits se poursuit. Il n'existe actuellement aucun indice solide à ce sujet".
Une opération millimétrée
Les malfaiteurs avaient minutieusement préparé leur cambriolage. Ils s'étaient procuré des véhicules pour prendre la fuite. Au préalable, ils auraient scié des barreaux de fenêtre et les auraient remis en place à l'aide de ruban adhésif, comme l'avait expliqué à l'époque Thomas Ziegler, porte-parole du tribunal régional.
"Le 25 novembre, peu avant cinq heures, deux des accusés auraient pénétré dans le bâtiment, se seraient rendus dans la salle des bijoux, auraient brisé les vitrines à coups de hache, puis auraient dérobé ces 21 bijoux", a déclaré Ziegler.
Après les faits, ils ont incendié leur voiture, une Audi A6 Avant, à plusieurs kilomètres de là, dans un parking souterrain, apparemment pour effacer leurs traces.