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Allemagne : ouverture du procès de l’attentat du marché de Noël de Magdebourg

L'accusé Taleb Al Abdulmohsen
L'accusé Taleb Al Abdulmohsen Tous droits réservés  (c) Copyright 2025, dpa (www.dpa.de). Alle Rechte vorbehalten
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Par Sonja Issel
Publié le
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Le médecin saoudien de 51 ans Taleb Jawad al-Abdulmohsen est inculpé du meurtre de six personnes et de 338 tentatives d’assassinat. Le 20 décembre 2024, ce psychiatre avait foncé dans la foule du marché de Noël de Magdebourg.

Le procès de l'attentat sur le marché de Noël a débuté à Magdebourg sous des mesures de sécurité très strictes. Le procès s'est officiellement ouvert vers 9h30 - il devrait durer plusieurs mois.

L'accusé, Taleb Al Abdulmohsen, visiblement vieilli, a pris place dans un caisson en verre sécurisé. Avec lui, dans le container, se trouvent des fonctionnaires de justice, masqués et portant des gilets pare-balles. Selon la chaîne de télévision allemande MDR, environ 80 avocats et parties civiles suivent le procès. Lorsque Al Abdulmohsen a été introduit dans la salle, deux femmes de la partie civile ont fondu en larmes. Les observateurs rapportent que la salle est sinon restée "étonnamment vide".

L'accusé profite du battage médiatique

Pendant que les photographes et les équipes de tournage prenaient des photos, Taleb Al Abdulmohsen a profité de l'attention pour faire passer ses propres messages. Avant même le début du procès, il a brandi un ordinateur portable dans son box en verre, sur l'écran duquel apparaissaient des termes changeants - dont "sept. 2026", peut-être une allusion aux élections régionales de l'année prochaine. La signification d'autres messages est restée floue dans un premier temps. Même après le début du procès, l'accusé a continué ses gestes.

Mesures de sécurité renforcées

L'accusé avait été transporté le matin par hélicoptère à Magdebourg et escorté en cortège jusqu'au tribunal.

Peu avant le début du procès, les alentours du tribunal de Magdebourg sont restés étonnamment calmes. Selon les journalistes de la MDR, il n'y a pas eu de longues files d'attente aux contrôles de sécurité. La police avait bouclé le site sur une large zone.

Un palais de justice temporaire a été spécialement construit pour le procès. Le complexe s'étend sur environ 4 700 mètres carrés, la salle proprement dite mesure environ 2 000 mètres carrés et peut accueillir jusqu'à 700 personnes. Selon le tribunal régional, le bâtiment répond aux normes de sécurité les plus strictes - avec des sas d'accès, des points de contrôle et une zone blindée pour l'accusé. Des zones séparées sont prévues pour les représentants des médias et les parties civiles.

Rappel des faits

Taleb Al Abdulmohsen aurait foncé sur le marché de Noël de Magdebourg le 20 décembre 2024. Pendant 64 secondes, il a traversé la foule en serpentant - à une vitesse allant jusqu'à 48 kilomètres par heure selon l'accusation.

La voiture-bélier avait percuté et tué six personnes, dont un garçon de neuf ans et cinq femmes, âgées de 45 à 45 ans. L’attentat avait par ailleurs blessé 309 personnes.

L'homme travaillait comme médecin spécialisé en psychiatrie et psychothérapie à la clinique Salus de Bernburg (Saxe-Anhalt), où il était affecté à l'exécution des mesures pour les personnes souffrant d'addiction. Il y travaillait depuis 2020, mais était en dernier lieu en congé maladie.

Après les recherches de plusieurs médias et le traitement politique en cours de l'affaire, des indices se dessinent selon lesquels Al Abdulmohsen avait développé plusieurs images de l'ennemi. Dans les réseaux sociaux, il s'est exprimé en tant que critique virulent de l'islam et de l'Arabie saoudite, mais il a également critiqué l'aide séculière aux réfugiés à Cologne ainsi que l'État allemand.

Le magazine d'information Der Spiegel a rapporté, en se référant aux milieux de l'enquête, que Taleb Al Abdulmohsen aurait ainsi agi "principalement pour des motifs personnels".

En outre, selon les informations de la Volksstimme, l'accusé aurait envoyé une lettre de huit pages au parquet dans laquelle il justifiait l'attentat et formulait de nouvelles menaces. Selon le rapport, il y aurait déclaré qu'il "attaquerait à nouveau le marché de Noël" s'il en avait la possibilité. Une comparaison d'écriture a donc confirmé l'authenticité de la lettre.

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