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Le Bélarus menace de saisir plus de 1 000 camions lituaniens bloqués après la fermeture de la frontière

Des soldats lituaniens patrouillent sur une route près de la frontière entre la Lituanie et la Biélorussie, près du village de Jaskonys, le 13 novembre 2021.
Des soldats lituaniens patrouillent sur une route près de la frontière entre la Lituanie et la Biélorussie, près du village de Jaskonys, le 13 novembre 2021. Tous droits réservés  AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par Gavin Blackburn
Publié le Mis à jour
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Vilnius a fermé les deux postes-frontières avec son voisin après des incursions répétées de ballons météorologiques transportant des cigarettes de contrebande. Les camions lituaniens sont garés sous surveillance dans des parkings payants. Minsk s'oppose à l'ouverture d'un corridor pour les évacuer.

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a menacé lundi de saisir plus de 1 000 camions lituaniens bloqués dans son pays, à la suite de la fermeture des postes-frontières par Vilnius.

La Lituanie, membre de l'OTAN et de l'Union européenne, a fermé les deux postes-frontières avec le Bélarus le 29 octobre après que des ballons météorologiques transportant des cigarettes de contrebande ont perturbé à plusieurs reprises le trafic aérien à l'aéroport de la capitale.

La frontière restera fermée au moins jusqu'à la fin du mois de novembre.

Les autorités lituaniennes ont déclaré que les perturbations du trafic aérien s'inscrivaient dans le cadre d'activités anti-occidentales menées par le Bélarus, allié du Kremlin, dans le but de "nuire à la stabilité".

La Lituanie est limitrophe du Bélarus et de l'exclave russe de Kaliningrad.

Sur cette photo non datée, un officier inspecte un ballon utilisé pour transporter des cigarettes en Lituanie.
Sur cette photo non datée, un officier inspecte un ballon utilisé pour transporter des cigarettes en Lituanie. AP Photo

Loukachenko a dénoncé la fermeture de la frontière comme une "supercherie insensée" et une forme de "guerre hybride" contre son pays. Il a suggéré que Vilnius devait elle-même lutter contre la contrebande.

Les autorités bélarusses ont refusé d'ouvrir un corridor exclusivement destiné à l'évacuation des camions lituaniens bloqués, exigeant que la Lituanie rouvre complètement la frontière.

Lundi, le dirigeant du pays a déclaré que jusqu'à 1 200 camions lituaniens étaient bloqués au Bélarus en raison de la fermeture de la frontière et a averti que les autorités pourraient les saisir si la Lituanie ne la rouvrait pas.

"S'ils ne le font pas dans les prochains jours, nous prendrons une décision conformément à notre législation", a-t-il déclaré. "Nous irons jusqu'à confisquer les véhicules."

Loukachenko a déclaré que les camions avaient été déplacés vers des aires de stationnement payantes.

Alexandre Loukachenko participe à une réunion à Minsk, le 30 septembre 2025.
Alexandre Loukachenko participe à une réunion à Minsk, le 30 septembre 2025. AP Photo

"Les camions ne peuvent pas rester bloqués sur les routes, 1 100 ou 1 200 gros camions", a-t-il déclaré.

Erlandas Mikėnas, de l'Association nationale des transporteurs routiers lituaniens, a déclaré dans une interview à Radio Free Europe/Radio Liberty que les conducteurs bloqués avec leurs véhicules se sentaient de plus en plus "fatigués et en colère", et que certaines marchandises risquaient de se détériorer.

Ces tensions surviennent alors que l'Europe est en état d'alerte maximale depuis que les incursions de drones dans l'espace aérien de l'OTAN ont pris une ampleur sans précédent depuis septembre.

Certains responsables européens ont qualifié ces incidents de test de Moscou visant à évaluer la réaction de l'OTAN.

Loukachenko a indiqué que Minsk évoquerait la fermeture de la frontière lituanienne lors des échanges avec Washington.

Un Boeing 737-300 de la compagnie nationale bélarusse Belavia stationné à l'aéroport de Minsk, le 16 septembre 2025.
Un Boeing 737-300 de la compagnie nationale bélarusse Belavia stationné à l'aéroport de Minsk, le 16 septembre 2025. AP Photo

En août, Loukachenko s'est entretenu par téléphone avec le président américain Donald Trump, ce qui a suscité des spéculations sur un possible dégel des relations.

Le mois suivant, Loukachenko a gracié 52 prisonniers politiques dans le cadre d'un accord négocié par les États-Unis qui ont allégé les sanctions imposées à la compagnie nationale bélarusse Belavia, notamment en autorisant la reprise des livraisons de pièces détachées et de l'entretien des avions.

Dimanche, Donald Trump a annoncé que John Coale, qui a contribué à la conclusion de cet accord, avait était nommé envoyé spécial des États-Unis au Bélarus et qu'il s'emploierait à négocier la libération d'autres prisonniers.

Sources additionnelles • AP

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