Plus d'un millier de prisonniers politiques se trouvent encore dans le système pénitentiaire du Bélarus.
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Le Bélarus a libéré 52 prisonniers qui sont passés en Lituanie, a déclaré le président lituanien Gitanas Nausėda.
Lors d'une conférence de presse d'urgence jeudi, Nausėda a confirmé que son ministre des Affaires étrangères Kęstutis Budrys avait reçu le groupe à la frontière.
Six Lituaniens figuraient parmi les 14 étrangers libérés, selon le service de presse de la présidence biélorusse, qui a précisé que les autres ressortissants étrangers venaient de France, d'Allemagne, de Pologne et du Royaume-Uni.
Cette décision intervient un mois après que le président américain Donald Trump s'est entretenu avec le dirigeant autoritaire de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, pour l'exhorter à libérer davantage de prisonniers.
Dans un message publié sur les médias sociaux le X, Nausėda a remercié Trump pour son soutien, affirmant que 52 personnes étaient "très nombreuses" à avoir été libérées. Il a noté qu'ils avaient laissé derrière eux "des barbelés, des fenêtres grillagées et une peur constante."
"Pourtant, plus d'un millier de prisonniers politiques se trouvent toujours dans les prisons biélorusses et nous ne pourrons pas nous arrêter tant qu'ils ne connaîtront pas la liberté", a ajouté la présidente lituanienne.
M. Loukachenko, qui est un proche allié du président russe Vladimir Poutine, semble essayer de rétablir les relations avec les États-Unis en libérant des prisonniers.
Depuis juillet 2024, les autorités bélarussiennes ont libéré environ 300 personnes, dont le dissident Sergueï Tikhanovski, époux de la dirigeante de l'opposition en exil Svetlana Tikhanovskaïa.
Il a été autorisé à quitter le pays en juin avec 13 autres personnes, peu après une rare visite au Bélarus d'un émissaire américain de haut rang.
Le Bélarus, qui compte environ 9,5 millions d'habitants, est dirigé par M. Loukachenko depuis plus de trente ans.
Après qu'il ait prétendument truqué l'élection présidentielle d'août 2020, le pays a connu les plus grandes manifestations de son histoire. Des milliers de manifestants ont été arrêtés lors de la répression qui a suivi.
En janvier, M. Loukachenko a remporté une nouvelle victoire électorale contestée, ce qui signifie qu'il a prolongé son règne pour un septième mandat.