Le Musée du Patriarcat (MUPA), a ouvert ses portes mardi à Rome. Il propose un parcours immersif qui dénonce les violences, les inégalités et les stéréotypes qui marquent encore la vie des femmes italiennes.
À l'occasion de la Journée internationale contre les violences envers les femmes, le Musée du Patriarcat (MUPA), a été inauguré mardi à Rome.
L'exposition invite ses visiteurs à se projeter en 2148 dans une société sans sexisme, où l'inégalité entre les hommes et les femmes est devenue un sujet de recherche historique. Les organisateurs entendent ainsi dénoncer des siècles de violences à l'encontre des femmes en Italie.
"Le MUPA est un musée du futur, mais qui se tourne vers le présent, qui cherche à comprendre pourquoi la violence à l'égard des femmes existe, sous différentes formes, et où se trouvent ses racines. Nous affirmons qu'elle trouve son origine dans le patriarcat", explique Katia Scannavini, co-secrétaire générale de l'ONG ActionAid Italie.
Selon ActionAid Italie, l'association à l'origine de cette initiative, le musée est un voyage vers 2148, l'année où, selon le dernier Global Gender Gap Report, l'égalité des sexes sera enfin atteinte.
"Ceux qui viennent au MUPA font un voyage dans la vie quotidienne de 2025. Que font-ils alors ? Ils essaient d'apercevoir les traces du patriarcat dans la vie quotidienne des personnes qui ont vécu à cette époque, c'est-à-dire dans notre présent", explique Katia Scannavini.
Selon l'institut italien des statistiques (Istat), environ un tiers (31,9 %) des femmes italiennes âgées de 16 à 75 ans ont déjà subi des violences physiques ou sexuelles au cours de leur vie.
Pour l'ONG ActionAID, ce phénomène est alimenté par des inégalités persistantes dans tous les aspects de la société, aussi bien au travail, à la maison, dans les transports que dans la sphère numérique. Le problème a encore été amplifié ces dernières années par les réseaux sociaux.