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Deux détenus aux "gros profils" s'évadent de la maison d'arrêt de Dijon

Un fourgon de police stationne devant la prison de Saint-Jean-de-Fos, mardi 21 octobre 2025, à Paris.
Un fourgon de police stationne devant la prison de Saint-Jean-de-Fos, mardi 21 octobre 2025, à Paris. Tous droits réservés  AP Photo/Aurelien Morissard
Tous droits réservés AP Photo/Aurelien Morissard
Par Nathan Joubioux
Publié le
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Les évasions ont été confirmées, ce jeudi, par le parquet. Les détenus ont scié les barreaux de leurs cellules.

Deux détenus se sont évadés de la maison d'arrêt de Dijon (Côte-d'Or), tôt ce jeudi 27 novembre, après avoir scié les barreaux de leur cellule respective avec une lame de scie, a indiqué le procureur de la République de Dijon, Olivier Caracotch.

Le syndicat Force ouvrière (FO), relayé par Ici Bourgogne, indique que les deux prisonniers ont de "gros profils". Le média local précise que l'un est âgé de 19 ans et est mis en examen pour tentative d'assassinat et association de malfaiteurs ; le second, 32 ans, est accusé de menaces et de violences habituelles aggravées sur conjointe.

Selon ce syndicat, les lames de scie auraient été livrées par drones.

Le syndicat FO Justice "avait pourtant alerté depuis des mois sur la dégradation alarmante des conditions de sécurité au sein de la maison d’arrêt de Dijon", est-il écrit dans un communiqué publié sur Facebook. "Malgré nos signalements répétés, la direction a choisi de persister dans un aveuglement total, refusant de voir la réalité du terrain", insiste le syndicat.

Cette évasion survient quelques jours seulement après celle d'un détenu du centre pénitentiaire de Rennes-Vézin (Ille-et-Vilaine). Ce dernier avait profité d'une sortie au planétarium avec d'autres prisonniers pour s'échapper. Le directeur de l'établissement a été immédiatement démis de ses fonctions par le ministre de la Justice Gérald Darmanin.

Mercredi, la SNDP-CFDT, FO-Direction et la CNDPIP ont dénoncé, dans un communiqué commun, les priorités du garde des Sceaux qui préfère, selon eux, "consacrer tous les moyens d'un État endetté" aux quartiers de lutte contre la criminalité pour les narcotrafiquants les plus dangereux, délaissant ainsi "la grande majorité des services".

Ils critiquent le "mépris" du garde des Sceaux et l'accusent de ne reculer "devant rien pour entretenir son image de fermeté et de réactivité". "Pendant que le garde des Sceaux parade dans des structures surdotées, les autres services agonisent", ont-ils écrit, réclamant davantage de moyens.

Des prisons endettées

Au 1er juillet 2025, 84 951 personnes étaient incarcérées, selon les chiffres publiés par le ministère de la Justice. Soit bien plus que la capacité des prisons françaises, qui est de 62 509 places. Cela donne une densité carcérale moyenne de 135,9 %, et ce taux dépasse même 200 % dans 29 établissements.

Et la situation s'aggrave depuis plusieurs mois. En un an, 6 442 détenus supplémentaires ont été enregistrés.

Le seuil symbolique des 80 000 détenus avait été franchi pour la première fois le 1er novembre 2024. Depuis, le chiffre n’a cessé de grimper, à l’exception d’un léger recul au 1er janvier 2025 (80 669 contre 80 792 un mois plus tôt), un phénomène fréquent en début d’année.

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