Tous les parents d'un bébé né en 2026 pourront bénéficier du nouveau congé de naissance. Prévu par le budget de la Sécurité sociale, ce congé de naissance s'ajoute aux congés, déjà existants, de maternité.
C'est une bonne nouvelle pour les futurs parents de l'année 2026, et une mesure supplémentaire pour encourager la natalité. Tous les parents d'un bébé né à partir du 1er janvier pourront désormais bénéficier d'un nouveau congé de naissance, prévu par le budget de la Sécurité sociale récemment adopté par le Parlement.
Ce congé supplémentaire, d'un à deux mois par parent, au choix du salarié, pourra même être divisé en deux périodes d'un mois. Il s'ajoute aux congés déjà existants, de maternité (16 semaines), et de paternité (28 jours), avec un niveau d'indemnisation probablement plus élevé que le congé parental actuel.
Si ce montant doit être fixé par décret, lors des débats parlementaires l'exécutif a annoncé qu'il s'élèverait à 70% du salaire net le premier mois et 60% le second.
Date d'application encore floue
L'application du nouveau congé, initialement fixée à juillet 2027 du fait de contraintes techniques, a été avancée par l'Assemblée nationale à janvier 2026.
Mais le ministère de la Santé a fait savoir qu'une entrée en vigueur dès le 1er janvier n'était techniquement pas envisageable. Le ministère assure néanmoins que le congé entrera en vigueur dans le courant de l'année 2026, sans davantage de précisions.
Les modalités d'application seront quant elles présentées aux futurs parents et aux employeurs dans les prochains jours.
La France rattrapée par la dénatalité
Ce nouveau congé de naissance avait été annoncé, avec d'autres mesures, par Emmanuel Macron en janvier 2024, en vue d'un "réarmement démographique". Cette semaine, le ministère de la Santé a annoncé le lancement prochain d'un plan national de lutte contre l'infertilité.
Longtemps épargnée par la baisse de la natalité observée en Europe de l'Ouest, la France est aujourd'hui rattrapée par le phénomène.
Pour la première fois depuis le début de l'ère industrielle et hors période de guerre, la croissance démographique naturelle est nulle en France hexagonale, a constaté l'Institut d'études démographiques (Ined) dans son rapport annuel publié mardi.
En vingt ans selon l'Ined, le "nombre moyen d'enfants souhaités" chez les femmes de moins de 30 ans a diminué de 0,6 point (de 2,5 enfants à 1,9 en moyenne).