Alexis Tsipras maintient le référendum de dimanche et appelle à voter “non” pour obtenir un meilleur accord ensuite. Le Premier ministre grec s’est
Alexis Tsipras maintient le référendum de dimanche et appelle à voter “non” pour obtenir un meilleur accord ensuite.
Le Premier ministre grec s’est adressé à la nation pour s’expliquer sur les négociations en cours, ses propositions, celle de l’Eurogroupe, et pour appeler la population à ne pas céder “aux sirènes de la catastrophe”, pour rassurer les Grecs.
“Dire “non”, ne signifie pas aller à l’encontre de l’Europe. Cela signifie revenir à une Europe des valeurs. Je vous invite à renforcer ce processus de négociation. Je vous invite à dire non à ces traités d’austérité qui détruisent l’Europe. Je vous invite à répondre positivement à la perspective d’une solution viable, pour ouvrir une page brillante de la démocratie.”
Cet après-midi, ce “non” s’affichait en toutes lettres sur la façade du ministère grec des Finances. Une initiative des syndicats qui n’ont pas cherché à avoir la permission du ministère selon l’argentier grec Yanis Varoufakis
Les propositions que Tsipras a transmise à l’Eurogroupe comprennent de nouvelles demandes, mais aussi des concessions à la plupart des exigences des créanciers, et une requête au Mécanisme européen de stabilité, le fonds de soutien de l’Union européenne, en vue d’un prêt de 29 ou 30 milliards sur deux ans, prêt qui permettrait au pays de restructurer sa dette, de couvrir notamment le service de sa dette concernant les échéances des deux prochaines années et donc de vivre et de renouer avec la croissance. Le but étant de sortir de la récession.
Concernant les demandes de la Grèce, Tsipras aurait demandé le maintien d’un taux de TVA plus bas pour les îles grecques, un report de l’augmentation de l‘âge de départ à la retraite et un report de la suppression d’allocation de solidarité aux retraités les plus modestes.
Mardi soir, Athènes avait demandé une prolongation du plan de sauvetage européen qui expirait à minuit, mais avait reçu une fin de non-recevoir. L’Eurogroupe estimant qu’il était trop tard.
La Grèce avait aussi demandé au FMI un report de son remboursement d’1,6 milliards d’euros à novembre. Ce qui est exceptionnel mais possible.
La charte fondatrice du FMI lui permet en effet “à la demande d’un Etat membre” et sans vote de “reporter” la date d’un remboursement dans la limite de 3 à 5 ans. Le FMI a fait savoir qu’il se prononcerait dans les prochaines semaines.