Selon les autorités bruxelloises le succès de la plateforme numérique accentue les tensions sur le marché immobilier au détriment des habitants de la capitale belge.
La ville de Bruxelles se lance à son tour dans la bataille contre AirBnB. Selon les autorités communales plus de 1 500 logements ont disparu du marché locatif à long terme au profit des locations de court-séjour proposées par la plateforme numérique.
Pour le conseiller communale bruxellois chargé de l'Urbanisme il est urgent de réguler le secteur et de sanctionner financièrement les fraudeurs.
"Je pense que c’est nécessaire pour que les gens comprennent qu’il est illégal d’exploiter ainsi de l’hébergement touristique alors que ce sont des logements qui devraient être utilisés pour les Bruxellois", explique Geoffroy Coomans de Brachène. A l'instar de nombreuses capitales européennes, les hôtels et les chambres d'hôte souffrent de cette concurrence, jugée déloyale par les autorités bruxelloises.
Pour l'ONG Corporate Europe Observatory l'influence d'Airbnb auprès des institutions transparaît dans les décisions prises par la Commission européenne. La législation emprunte une "direction souhaitée par Airbnb", précise le chercheur Kenneth Haar. Mais derrière la polémique AirBnB se cache la délicate question de la régulation de l'économie collaborative.