La disparition du journaliste saoudien montre un autre visage du prince héritier Mohamed Ben Salmane. Car celui qui aime se présenter comme un réformateur pro-business mène aussi une répression brutale envers ses opposants.
L'affaire Khashoggi pourrait coûter cher à l'Arabie saoudite.
Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, éditorialiste très critique envers Riyad, n'a plus donné signe de vie depuis le 2 octobre. Il est entré dans le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul. Il n'en est jamais ressorti.
Face au scandale, le milliardaire britannique Richard Bronson a décidé de geler ses investissements en Arabie saoudite. Le patron de Virgin devait participer à un sommet économique à Riyad à la fin du mois. Il a annulé son voyage.
Le patron d'Uber ne sera pas non plus du voyage. À moins que l'enquête sur le sort du journaliste saoudien ne progresse. Idem pour le PDG de Viacom.
Le sommet saoudien se veut être un « Davos du désert ». Mais la deuxième édition risque d'être un fiasco. De nombreux médias étrangers ont décidé de boycotter l'événement, à l'image du New York Times, de The Economist et du Financial Times.
Pourtant il y a un an le monde des affaires s'enthousiasmait pour les projets pharaoniques de Mohammed Ben Salman. Avec l'affaire Khashoggi, le prince héritier saoudien se montre sous un tout autre visage.