La Banque centrale européenne (BCE) a dévoilé un nouveau paquet anti-crise : une série de mesures pour soutenir l'économie de la zone euro. Une économie morose, avec une croissance moins élevée que prévue.
La BCE a présenté ce jeudi toute une série de mesures fortes destinées à soutenir l'économie de la zone euro. Des mesures attendues, comme l'octroi de prêts géants aux banques à des conditions préférentielles, pour faciliter la circulation de l'argent dans l'économie.
Les taux sont d'ailleurs maintenus à un niveau très bas.
Le taux dit "de dépôt", est même abaissé de 10 points de base, et passe dans le négatif, à - 0,5%.
Cette décision vise à inciter les banques à prêter aux entreprises et aux ménages, plutôt qu'à laisser dormir leurs liquidités à la Banque centrale.
Mario Draghi était aussi attendu sur la question des rachats de dettes. Le patron de BCE a annoncé la relance de son programme de rachats d'actifs obligataires - autrement appelé "programme d'assouplissement quantitatif" (QE). Des rachats qui reprendront à partir du 1er novembre, au rythme de 20 milliards d'euros par mois.
Ce paquet de mesures est censé stimuler l'économie dans un contexte de morosité.
En témoignent les prévisions de croissance. L'institution de Francfort mise sur une hausse du PIB de 1,1% cette année et 1,2% l'an prochain. C'est moins que prévu.
La probabilité d'une récession est faible, mais il ne faut pas sous-estimé le risque, a prévenu Mario Draghi lors de sa conférence de presse.
Toutes ces annonces ont été accueillies favorablement sur les places financières européennes, orientées à la hausse.
Accueil nettement enthousiaste de Donald Trump qui, dans un tweet, accuse une nouvelle fois la BCE de déprécier l'euro face au dollar, ce qui nuit aux exportations américaines. Et de s'en prendre à la Réserve fédérale qui, selon le président américain, "reste les bras croisés".
Mario Draghi rejette cette critique.
L'Italien Draghi termine son mandat dans quelques semaines. Le 1er novembre, après 8 ans à la tête de la BCE, il passera le relais à la Française Christine Lagarde, jusque-là patronne du Fond Monétaire international (FMI).