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Valence met en place des mesures pour lutter contre les locations de type Airbnb

Des manifestations contre le tourisme excessif ont eu lieu dans toute l'Espagne, y compris à Barcelone, qui a également pris des mesures plus strictes concernant Airbnb.
Des manifestations contre le tourisme excessif ont eu lieu dans toute l'Espagne, y compris à Barcelone, qui a également pris des mesures plus strictes concernant Airbnb. Tous droits réservés Emilio Morenatti/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Emilio Morenatti/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Par Indrabati Lahiri
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Cet article a été initialement publié en anglais

Lisbonne, Venise et Barcelone sont quelques-unes des destinations touristiques du sud de l'Europe qui protestent contre le trop grand nombre de touristes et le prix trop élevé des locations locales.

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La région de Valence, en Espagne, va imposer des amendes pouvant aller jusqu'à 600 000 € pour les locations de courte durée sans licence et non déclarées, ainsi que pour les appartements de type Airbnb.

Cette mesure vise à mettre un terme au surtourisme dans la région, qui exerce une pression supplémentaire sur les équipements publics locaux et fait grimper le prix des loyers dans les principales destinations touristiques européennes.

Selon Airbtics, une société d'analyse Airbnb, le taux d'occupation moyen d'un logement Airbnb ou d'un logement loué à court terme à Valence est de 79 %, avec 288 nuits réservées par an. Avec un tarif journalier de 93 € en moyenne, les hôtes ont perçu en 2023 un revenu moyen d'environ 27 000 € pour l'année entière.

Au 15 avril de cette année, il y avait 9 128 annonces Airbnb actives, selon Airbtics. Parmi les quartiers de Valence où la demande de locations de courte durée est la plus forte, on trouve la Ciudad de las Artes y las Ciencias, La Lonja de la Seda et la cathédrale de Valence.

L'économie souterraine suscite des inquiétudes en matière de sécurité

Ces derniers mois, on a assisté à une recrudescence des locations sur le marché noir, à l'initiative de propriétaires locaux et d'expatriés étrangers désireux de se lancer dans le marché lucratif de la location à court terme en Espagne.

Nuria Montes, responsable du tourisme à Valence, déclare à propos de ces locations non déclarées, comme le rapporte le Financial Times : "Nous ne pouvons autoriser aucune forme d'économie souterraine dans le domaine de l'hébergement. Ils échappent à tout type de contrôle. Il est évident qu'ils ne paient pas d'impôts. Nous ne savons pas si les propriétaires s'acquittent de leurs obligations envers leurs travailleurs".

"Mais l'essentiel, c'est la sécurité. Ils ne respectent pas l'obligation de communiquer l'identité des clients aux autorités. Nous ne savons pas non plus s'ils respectent les règles relatives aux incendies, aux urgences et aux plans d'évacuation", ajoute-t-elle.

Selon Nuria Montes, la région de Valence compterait 50 000 ou plus de ces appartements de location à court terme non réglementés.

À l'heure actuelle, la ville espagnole exige des propriétaires de logements loués à court terme qu'ils détiennent une licence touristique du Registre du tourisme de Valence. Pour obtenir cette licence, ils doivent fournir des informations telles que les détails de la propriété, l'utilisation prévue des lieux, le respect des normes de qualité et de sécurité et les détails du propriétaire.

Valence suit l'exemple d'un nombre croissant de villes touristiques du sud de l'Europe - telles que Lisbonne, Barcelone, Venise et Split - qui ont annoncé des mesures visant à contrôler le tourisme excessif.

Barcelone a déjà révélé qu'elle travaillait à l'élimination progressive de tous les appartements de type Airbnb, dont le nombre s'élèvera à environ 10 000 d'ici à la fin de l'année 2028. Cette mesure s'appliquera également aux locations opérées avec une licence en bonne et due forme.

Venise a annoncé qu'elle allait limiter la taille des groupes de touristes à 25 personnes et qu'elle prendrait des mesures contre les bateaux de croisière, tandis que les habitants de Split protestent davantage contre les touristes fêtards, en particulier ceux originaires du Royaume-Uni.

Pourquoi le marché de la location à court terme a-t-il connu un essor en Espagne ?

L'Espagne est depuis longtemps un haut lieu du tourisme en Europe, en raison de son climat, de l'animation de ses villes, de la richesse de sa culture et de la solidité de ses infrastructures. Ces dernières années, cette situation a entraîné un boom des options d'hébergement, telles que les villas, les auberges de jeunesse et les appartements, au détriment des hôtels plus traditionnels.

Face à la crise persistante du coût de la vie, les locations à court terme offrent souvent une alternative d'hébergement moins onéreuse pour les touristes.

L'essor des services de réservation numériques et des plateformes en ligne a également contribué à l'essor des locations à court terme, mais des sites de réservation douteux permettent à des propriétaires de proposer leurs biens sans licence, souvent à des prix moins élevés.

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Parallèlement, les sociétés immobilières espagnoles investissent massivement dans le marketing afin d'attirer davantage de propriétaires et d'investisseurs étrangers sur le marché espagnol de la location à court terme, en promettant des rendements élevés.

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