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Baisse de l'euro : l'inflation de la zone euro révisée à la baisse en février

Le sommet de la Banque centrale européenne disparaît dans le brouillard à Francfort, en Allemagne, le 18 décembre 2023.
Le sommet de la Banque centrale européenne disparaît dans le brouillard à Francfort, en Allemagne, le 18 décembre 2023. Tous droits réservés  AP/Michael Probst
Tous droits réservés AP/Michael Probst
Par Piero Cingari
Publié le
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L'inflation de la zone euro a baissé à 2,3 % en février, l'inflation sous-jacente s'établissant à 2,6 %, son plus bas niveau depuis janvier 2022. La France a enregistré le taux le plus bas (0,9 %) et la Hongrie le plus élevé (5,7 %).

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Les pressions sur les prix dans la zone euro ont été revues à la baisse en février, renforçant les attentes selon lesquelles l'inflation se rapproche progressivement de l'objectif de 2 % de la Banque centrale européenne.

Selon les données d'Eurostat publiées mercredi, l'inflation globale a augmenté de 2,3 % d'une année sur l'autre le mois dernier, contre 2,5 % en janvier et en dessous de l'estimation précédente de 2,4 %.

L'inflation de base, qui exclut l'énergie et les denrées alimentaires, a baissé à 2,6 %, contre 2,7 % en janvier, marquant ainsi son plus bas niveau depuis janvier 2022.

Parmi les membres de l'UE, la France a enregistré le taux d'inflation annuel le plus faible, à 0,9 %, suivie de l'Irlande (1,4 %) et de la Finlande (1,5 %). La Hongrie (5,7 %), la Roumanie (5,2 %) et l'Estonie (5,1 %) ont en revanche enregistré les taux d'inflation les plus élevés.

Sur une base mensuelle, la Belgique a connu la plus forte hausse de l'inflation, avec 2,4 %, suivie des Pays-Bas (1,4 %) et de l'Estonie (1,3 %). Le Portugal a été le seul pays à enregistrer une baisse des prix (-0,1 %), tandis que les prix à la consommation sont restés stables en Grèce et en Croatie.

En février 2025, ce sont les services qui ont le plus contribué à l'inflation dans la zone euro (+1,66 point de pourcentage), suivis par l'alimentation, l'alcool et le tabac (+0,52 pp), les biens industriels non énergétiques (+0,14 pp), et l'énergie (+0,01 pp).

Le sentiment des investisseurs sur l'inflation reste prudent

Malgré la baisse relative des chiffres de l'inflation, les attentes des investisseurs concernant l'évolution future des prix restent modérées. La dernière enquête de la Bank of America Fund Manager Survey indique que seuls 7 % des investisseurs européens prévoient une baisse de l'inflation dans la zone euro au cours de l'année à venir.

Parallèlement, 53 % des investisseurs européens interrogés pensent que la nouvelle administration Trump aura un impact négatif sur la croissance mondiale, mais un effet positif sur l'inflation.

Les marchés européens réagissent également aux mesures de relance budgétaire récemment annoncées par l'Allemagne et à l'augmentation des dépenses de défense européennes, toutes deux considérées comme des catalyseurs de croissance potentiels.

Près de 70 % des investisseurs interrogés considèrent les mesures de relance budgétaire allemandes comme le moteur le plus probable d'une expansion économique européenne accélérée.

Réactions du marché

L'euro a chuté de 0,4 % mercredi, passant sous la barre des 1,09 contre le dollar avant la réunion du Federal Open Market Committee (FOMC) qui aura lieu plus tard dans la journée et qui sera suivie de près.

La Réserve fédérale américaine devrait maintenir son taux d'intérêt de référence dans la fourchette de 4,25 %-4,5 %, adoptant ainsi une approche prudente en matière de réduction des taux. La banque centrale américaine dévoilera prochainement des projections économiques actualisées, y compris ses perspectives d'inflation et ses prévisions de taux d'intérêt.

En décembre, la Fed avait déjà revu ses projections d'inflation à la hausse tout en réduisant le nombre de baisses de taux prévues pour 2025 de quatre à deux. Les décideurs politiques pourraient encore ajuster les prévisions d'inflation pour tenir compte des pressions potentielles sur les prix liées aux droits de douane sous l'administration Trump.

Les rendements des obligations souveraines européennes ont légèrement baissé, les rendements des Bunds allemands reculant de trois points de base pour atteindre 2,78 %.

Les actions européennes se sont négociées à la hausse cette semaine, l'Euro STOXX 50 augmentant de 0,3 %, reflétant les gains du DAX allemand. Les investisseurs ont réagi positivement aux progrès réalisés en vue d'un éventuel cessez-le-feu en Ukraine.

Mardi, le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine auraient convenu d'une pause de 30 jours dans les attaques contre les sites d'énergie et d'infrastructure en Ukraine et en Russie.

Donald Trump a également laissé entendre que des discussions sur un cessez-le-feu complet étaient en cours. Les prix du pétrole ont reculé mardi, le baril de Brent restant stable à 70 $ mercredi matin.

Dans le même temps, le FTSE Mib en Italie et le CAC 40 en France ont surperformé, gagnant respectivement 0,9 % et 0,6 %, en grande partie grâce aux gains des valeurs bancaires.

Les actions de Banca Monte dei Paschi di Siena - la plus ancienne banque du monde - ont bondi de plus de 3 % à 7,87 €, atteignant leur plus haut niveau depuis août 2022, après que Deutsche Bank ait relevé le titre de "conserver" à "acheter".

Les analystes de Deutsche Bank ont suggéré que les investisseurs négligeaient les opportunités offertes par l'offre de la banque sur Mediobanca, dont les actions ont également augmenté de 1,9 %.

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