Après Jane Campion, Julia Ducournau devient la seconde femme en or à Cannes pour son film Titane. Un film choc et brutal qui ne laissera personne insensible.
C'est une Palme en forme de bombe qu'a délivrée Spike Lee et son jury majoritairement féminin : c'est seulement la seconde fois en 74 éditions qu'une femme remporte la Palme d'or.
Jane Campion l'avait reçue pour La Leçon de Piano en 1993, mais ex-aequo avec Adieu ma concubinne de Chen Kaige. A 37 ans, Julia Ducournau devient la première à la remporter seule pour Titane.
Le second film de Julia Ducournau, Titane, est un film puissant et brutal qui questionne la question du corps, de la filiation et de la violence autour d'un serial-killer mystérieux.
Cette année, beaucoup de prétendantes pour le Prix d'interprétation, et c'est la norvégienne Renate Reinsve, lumineuse dans The Worst Person in the World, Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier qui rafle la mise.
La vie sentimentale de Julie, racontée en 12 chapitres tour à tour drôle ou dramatique, et portée de bout en bout par Renate Reinsve.
C'est l’acteur américain Caleb Landry Jones qui remporte le Prix d'interprétation masculine pour le film australien Nitram de Justin Kurtzel.
Nitram remonte aux sources d'une tuerie commise dans les années 90 par un déséquilibré interprété par Caleb Landry Jones, déjà vu notamment chez Jim Jarmush.
Des films venus de tous les continents sont au palmarès de ce festival de Cannes qui a eu le mérite de célébrer le cinéma en temps de pandémie.
Spike Lee et son jury ont été audacieux en récompensant le film de genre d'une jeune femme, Julia Ducournau. C'est historique, évidemment, et ouvre de nouveaux horizons pour le cinéma.
L'ensemble du palmarès est à retrouver sur le site du Festival de Cannes.