Benjamin Bernheim envoûte Salzbourg en chantant l'amour

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Par Andrea BuringEuronews
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En compagnie du pianiste Mathieu Pordoy, le ténor français Benjamin Bernheim envoûte Salzbourg lors d’un récital de haut vol.

Le ténor français Benjamin Bernheim a enchanté son auditoire au Festival de Salzbourg en ce mois d'août 2021 avec des chansons d'art allemandes, anglaises et françaises.

De Frank Bridge à Benjamin Britten en passant par Johannes Brahms et Clara Schumann, le ténor a illuminé le festival de musique classique de la cité autrichienne, l'un des plus prestigieux du monde.

Incarnant souvent sur scène "l'amoureux", Benjamin Bernheim est resté fidèle à cette réputation lors de son récital. Son morceau préféré, "Poème de l'amour et de la mer" d'Ernest Chausson semble lui coller à la peau.

Le ténor décrit l'oeuvre comme "un voyage que nous permet Chausson", à travers les débuts et la fin de l'amour. Les dernières strophes du poème "Le temps des lilas" sonnent le crépuscule de ce sentiment si particulier qu'est l'amour.

"Le romantisme, on peut le voir comme de la guimauve" explique-t-il. "Mais on parle aussi des choses qui font mal, pas seulement des choses qui sont bien présentées avec des bouquets de fleurs magnifiques. Ce n'est pas ça qu'on raconte, c'est aussi la douleur du romantisme" ajoute-t-il.

Benjamin Bernheim est accompagné sur scène par Mathieu Pordoy au piano. Le musicien partage sa vision du romantisme.

Capture d'écran Euronews
Le pianiste Mathieu Pordoy, lors du récital, Salzbourg, le 15 août 2021Capture d'écran Euronews

"Cela peut paraître très désuet à notre époque moderne, contemporaine, de prendre ce temps pour penser à soi, à ses sentiments, ce qui est un peu le cœur du sujet du romantisme. Je pense que ça doit toujours parler aux gens" souligne-t-il.

Raconter ses histoires sans protection de l'orchestre, sans protection du décor
Benjamin Bernheim
Ténor

L'atmosphère intimiste d'un récital est un défi pour les artistes. C'est un lien magique qui se tisse entre le chanteur, le pianiste et le public.

"La chose la plus difficile est d'être debout devant un public. Raconter ses histoires sans protection de l'orchestre, sans protection du décor, de l'accessoire" confie le ténor, qui ajoute :

"C'est énorme ce que le pianiste, l'accompagnateur, l'artiste a à faire. Nous sommes tous les deux mis à nu. Ça peut vraiment faire peur aussi", assure le ténor.

Si les scènes du monde se l'arrache, celle de Salzbourg a une saveur particulière pour l'artiste lyrique. Le romantisme et l'ambiance qui règnent dans la cité autrichienne viennent sublimer ce moment, hors du temps.

"C'est un endroit qui respire la musique toute l'année, où qu'on aille, quelles que soient les petites rues, on sent la musique vibrer. Il y a quelque chose à Salzbourg qui nous donne à nous, les chanteurs, les artistes, vraiment une légitimité.“

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