Répression, patriarcat et pollution, le FIFDH honore toutes les luttes

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Par Frédéric Ponsard
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L'édition 2022 du Festival du film et forum International sur les droits humains a récompensé à Genève, des films forts et courageux qui mettent en lumière des hommes et des femmes dont les droits humains sont bafoués à travers le monde.

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L'édition 2022 du Festival du film et forum international sur les droits humains a réuni à Genève pendant dix jours, artistes, militants, journalistes et le grand public autour de films, de rencontres et de débats.

"Freda" et "Vera Dreams of the Sea", Grand Prix de la fiction

Le Grand Prix de la fiction a été remis à deux films, "Freda" de l'Haïtienne Gessica Généus et "Vera Dreams of the Sea" de la Kosovare Kaltrina Krasniqi. Ce dernier film raconte l'histoire d'une veuve qui devra affronter le patriarcat pour faire valoir son héritage pour elle, sa fille et sa petite-fille.

Le film a également remporté le Prix de la Jeunesse. Ce qui a particulièrement touché la réalisatrice. "Quand vous faites un film, vous pensez aux différents publics et vous vous dites que les questions que vous y aborderez auront une résonance auprès des gens d'un certain âge," nous confie Kaltrina Krasniqi. "Mais obtenir ce prix de la jeunesse, cela a signifié beaucoup pour moi parce que cela veut dire que l'histoire de mon personnage trouve un écho auprès d'autres générations également," se réjouit-elle.

"Invisible Demons" récompensé pour sa dénonciation du "bulldozer capitaliste", moteur du dérèglement climatique

Le public jeune a aussi récompensé un documentaire qui avait été montré à Cannes, "Invisible Demons" qui montre combien la ville de New Delhi et ses habitants les plus pauvres sont en train de mourir à cause de la pollution et du dérèglement climatique. Un film choc.

"Pour moi, "Invisible Demons" donne le sentiment d'être au sommet d'un bulldozer géant qu'est la civilisation capitaliste," nous explique son réalisateur Rahul Jain. "Ce sont des montagnes russes qui ne s'arrêtent jamais et cela vient de cette peur que l'on a en étant dans une position où l'on ressent qu'il n'y a rien pour arrêter cela : c'est sans fin, implacable," décrit-il.

Un prix pour la dissidence iranienne avec "White Torture"

Enfin, dans la catégorie Grand Reportage, le Prix est allé à "White Torture" réalisé par l'avocate et militante des droits humains Narges Mohammadi, actuellement emprisonnée en Iran. Elle dénonce la "White Torture", ces tortures qui entraînent des séquelles psychologiques souvent irrémédiables...

C'est la militante et Prix Nobel de la Paix 2003 Shirin Ebadi qui est l'ambassadrice de ce film réalisé par son amie et consœur. "Selon moi, ce film représente la répression de l'État contre les prisonniers d'opinion et les prisonniers politiques en Iran," nous précise-t-elle. "Mais cela représente aussi la résistance parce que la répression continue, mais la résistance du peuple continue également," souligne-t-elle.

Après deux éditions digitales, le FIFDH 2022 a pu retrouver son public et ses nombreux invités prestigieux.

Journaliste • Frédéric Ponsard

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