Journée de la langue maternelle : où est-on le plus polyglotte en Europe ?

Cours d'initiation à l'anglais dans une classe en France - 2005
Cours d'initiation à l'anglais dans une classe en France - 2005 Tous droits réservés MYCHELE DANIAU / AFP
Par Heloise UrvoyEuronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

💬 L'UE compte 24 langues officielles et 60 langues régionales ou minoritaires. Mais quels sont les pays où l'on parle le mieux et le plus de langues différentes ? Le 21 février dernier avait lieu la Journée internationale de la langue maternelle, l'occasion pour Euronews de répondre à la question.

PUBLICITÉ

L'Union européenne compte 24 langues officielles et 60 langues régionales ou minoritaires. Mais quels sont les pays où l'on parle le mieux et le plus de langues différentes ? Le 21 février dernier avait lieu la Journée internationale de la langue maternelle des Nations unies, l'occasion pour Euronews Culture de répondre à la question.

Dans l'ensemble, les Européens sont plutôt doués pour les langues : environ 65 % de la population du continent sait parler au moins une langue autre que sa langue maternelle. À titre de comparaison, seuls quelque 20 % des adultes américains en sont capables.

Mais il existe des variations importantes selon les régions. Les pays nordiques excellent en matière de bilinguisme, tandis que le sud de l'Europe est un peu moins performant. 

Côté pays anglophones, il n'est pas surprenant de constater que beaucoup ne semblent pas intéressés par l'apprentissage d'une langue étrangère : seuls 50 % des Irlandais sont bilingues et c'est le Royaume-Uni qui obtient le plus mauvais résultat en Europe, avec seulement 34 %.

Comment devient-on bilingue (ou multilingue) ?

Parler couramment plusieurs langues est une compétence souvent louée dans le monde professionnel (elle l'est assurément dans la tour de Babel d'Euronews !). C'est aussi un excellent moyen d'apprendre à connaître différentes cultures et de pouvoir communiquer avec des personnes du monde entier.

Il existe deux façons principales de devenir bilingue : en naissant dans une famille qui l'est ou en apprenant une deuxième langue à l'école - ou même plus tard dans la vie, en voyageant par exemple.

Les spécialistes s'accordent à dire que plus l'on apprend tôt une deuxième langue, plus il est facile de la maîtriser. Les experts en développement linguistique recommandent aux parents deux techniques principales. 

  • La première consiste à enseigner la langue minoritaire à la maison. Prenons l'exemple de deux parents allemands qui élèvent leurs enfants en Suède. Ils ne parleront l'allemand qu'à la maison et laisseront leurs enfants parler couramment le suédois en étant exposés à cette langue partout en dehors du foyer.
  • L'autre technique est appelée "une personne - une langue". Prenons cette fois-ci l'exemple d'une mère polonaise et d'un père slovaque qui élèvent ensemble un enfant en Hongrie. La mère ne parlera que le polonais à l'enfant, et le père uniquement le slovaque. La plupart du temps, dans ce genre de situation, les parents disposent d'une autre langue pour s'adresser l'un à l'autre, soit la langue du pays dans lequel ils vivent, l'anglais ou encore la langue de l'un des partenaires.

Enfants bilingues en retard ?

Vous avez peut-être déjà entendu l'axiome : "les enfants bilingues ont un retard de langage". C'est en partie vrai : les enfants qui apprennent deux langues (ou plus) dès la naissance acquièrent la même quantité de vocabulaire que leurs camarades monolingues au même âge, mais le nombre de mots qu'ils connaissent est divisé en deux langues.

Lorsqu'ils n'en parlent qu'une, ils peuvent sembler manquer de ce qui est considéré comme une quantité normale de vocabulaire pour leur âge. Cette disparité s'estompe rapidement au fur et à mesure que l'enfant grandit.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L'Atlas archéologique de la France raconte le passé du pays depuis la préhistoire

La fameuse porte flottante du "Titanic" vendue aux enchères pour la somme astronomique de 663 000 euros

Steven Spielberg : "Les échos de l'histoire sont indéniables dans notre climat actuel"