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JO de Paris : la militante Barbara Butch dépose une plainte pour cyberharcèlement

Jeux olympiques de Paris : la militante Barbara Butch dépose une plainte pour cyberharcèlement après la cérémonie d'ouverture
Jeux olympiques de Paris : la militante Barbara Butch dépose une plainte pour cyberharcèlement après la cérémonie d'ouverture Tous droits réservés X - Screenshot X - France 2
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Par David Mouriquand
Publié le
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Cet article a été initialement publié en anglais

"Toute ma vie, j'ai refusé d'être une victime, je ne me tairai pas". Barbara Butch fait l'objet de cyberharcèlement depuis la cérémonie d'ouverture controversée des Jeux olympiques de Paris.

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La DJ française, icône LGBTQ+ et militante féministe Barbara Butch a annoncé avoir porté plainte pour avoir été la cible d'une "campagne de cyberharcèlement et de diffamation" d'une violence "inouïe", suite à son apparition lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, le 26 juillet.

"Si dans un premier temps j'ai décidé de ne pas m'exprimer pour laisser les critiques se calmer, les messages que je reçois sont de plus en plus extrêmes", écrit-elle sur son compte Instagram. "Tout cela pour avoir eu la chance de représenter la diversité de mon pays à travers l'art et la musique, aux côtés d'autres artistes et interprètes que j'admire".

Audrey Msellati, l'avocate de la militante, a déclaré que *sa cliente faisait face à des menaces de "mort, de torture et de viol", ainsi qu'à de "nombreuses insultes antisémites, homophobes, sexistes et grossophobes"*.

Barbara Butch "porte plainte aujourd'hui pour ces actes, qu'ils soient commis par des nationaux ou des étrangers, et entend poursuivre toute personne qui, à l'avenir, chercherait à l'intimider", ajoute Audrey Msellati.

La militante, qui prône "l'amour et l'inclusion", assure qu'elle "n'a pas peur de ceux qui se cachent derrière un écran, ou un pseudonyme, pour déverser leur haine et leurs frustrations".

L'association française SOS homophobie a publié la déclaration suivante sur X à la suite de la plainte de Barbara Butch : "SOS homophobie apporte son soutien total à Barbara Butch devant la vague de cyberharcèlement qu'elle subit depuis la cérémonie d'ouverture des JO 2024 : menaces de mort, de torture, de viol, injures antisémites, homophobes, sexistes et grossophobes. La haine ne passera pas".

Barbara Butch s'est produite lors de la cérémonie d'ouverture du vendredi 26 juillet, aux côtés de danseurs et de travestis comme Nicky Doll et Paloma, dans un tableau intitulé "Festivité".

De nombreuses critiques sur les réseaux sociaux

Selon ses détracteurs, cette séquence serait une parodie de "La Cène" de Léonard de Vinci, ce qui n'a pas manqué de susciter de nombreuses réactions en ligne.

La Conférence des évêques de France (CEF) a déploré "des scènes de dérision et de moquerie à l'égard du christianisme", un sentiment partagé par la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. Par ailleurs, la Communion anglicane d'Égypte a exprimé son "profond regret", estimant que la cérémonie pourrait amener le Comité international olympique à "perdre son identité sportive distinctive et son message humanitaire".

Elon Musk a également exprimé son opinion, écrivant sur X : "À moins qu'il n'y ait plus de courage pour défendre ce qui est juste et bon, le christianisme périra", tandis que Donald Trump n'a pas pu s'empêcher d'intervenir, décrivant la cérémonie d'ouverture, et en particulier la séquence des drag-queens, comme une "honte".

"Je suis très ouvert d'esprit, mais j'ai trouvé que ce qu'ils ont fait était une honte", a déclaré l'ancien président des États-Unis dans une interview accordée à la chaîne de télévision conservatrice Fox News.

Le directeur artistique de la cérémonie, Thomas Jolly, a assuré que la séquence était "une grande fête païenne liée aux dieux de l'Olympe".

"Nous voulions parler de la diversité. La diversité, c'est être ensemble. Nous voulions inclure tout le monde. En France, nous avons la liberté artistique. Nous avons la chance en France de vivre dans un pays libre", a-t-il déclaré à propos des réactions négatives suscitées par le spectacle.

Cependant, une porte-parole des JO de Paris 2024 a présenté ses excuses : "Il est clair qu'il n'y a jamais eu d'intention de manquer de respect à quelque groupe religieux que ce soit. La cérémonie d'ouverture a tenté de célébrer la tolérance communautaire", a déclaré Anne Descamps à la presse. "Nous pensons que cette ambition a été atteinte. Si des personnes ont été offensées, nous sommes vraiment désolés".

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