Pêcheurs à petite échelle en Europe : un rôle environnemental crucial

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Par Denis Loctier
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Alors qu'ils représentent 83% de la flotte de pêche en Méditerranée et mer Noire, les pêcheurs à petite échelle travaillent dans l'ombre selon le WWF qui en appelle à les prendre en considération pour les inciter à "pêcher mieux".

Alors qu'ils représentent 83% de la flotte de pêche en Méditerranée et mer Noire, les pêcheurs à petite échelle travaillent dans l'ombre selon le WWF qui en appelle à les prendre en considération pour les inciter à "pêcher mieux".

Les entreprises de pêche à petite échelle jouent un rôle crucial en mer Méditerranée et dans la région de la mer Noire. Elles représentent 83% de la flotte de pêche, 57% des emplois à bord des navires, 29% des revenus et 15% des prises. Pourtant, elles ont souvent, un accès limité aux programmes de protection sociale et aux services financiers et le produit de leur pêche n'est pas toujours contrôlé de manière adéquate.

"Très peu de politiques leur sont consacrées"

Selon Marco Costantini, chef de projet dédié aux entreprises de pêche au bureau d'appui "Mediterranean Program Office" de l'ONG WWF, bon nombre de ces professionnels travaillent dans l'ombre.

"Les entreprises de pêche à petite échelle constituent l'épine dorsale de la flotte de pêche en Méditerranée : elles représentent de 83 à 85% de la totalité de cette flotte et elles se trouvent toujours dans des zones reculées, dans de petits ports," précise Marco Constantini.

"Il y a très peu de politiques qui leur sont consacrées : en particulier, il existe un énorme décalage entre la manière dont elles sont gérées et celle dont la pêche industrielle est gérée," estime-t-il.

"Ils travaillent dans l'ombre"

"Nous ne savons pas exactement si ces pêcheurs pratiquent une pêche durable ou non, si leur activité a d'énormes répercussions sur l'écosystème ou non, avec les problèmes liés à l'état de leurs ressources," fait remarquer le chef de projet du WWF. "Ensuite, il y a les aspects sociaux - la sécurité sociale -, mais aussi la sécurité alimentaire : ils travaillent dans l'ombre, je dirais," souligne-t-il.

"En Méditerranée, la plupart des stocks sont victimes de la surpêche," poursuit-il avant d'ajouter : "Le fait est que si l'on veut réduire cet impact, on doit comprendre la manière dont les pêcheurs à petite échelle travaillent pour savoir comment limiter l'impact et améliorer l'état de la biodiversité."

"Pêcher mieux et potentiellement, pêcher moins"

"Cela veut dire pêcher mieux et potentiellement, pêcher moins, mais garantir aux pêcheurs, un niveau de vie correct," assure Marco Constantini. "Il existe des alternatives à la pêche comme le pescatourisme, l'ouverture de restaurants ou encore le fait d'aborder la pêche d'une manière différente : par exemple, modifier ses filets et ses pratiques pour que la pêche soit plus sélective, c'est une piste pour réduire l'impact," explique-t-il.

"C'est donc dans le cadre de cette interaction que l'on crée des solutions gagnant-gagnant dans lesquelles les pêcheurs obtiennent davantage de leur pêche et où l'on réduit l'impact sur l'écosystème," conclut-il.

Journaliste • Denis Loctier

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