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Une vingtaine d'Etats membres exhortent l'exécutif de l'UE à agir pour la résilience de l'eau

AP / Daniel Roland
AP / Daniel Roland Tous droits réservés Daniel Roland/AP2008
Tous droits réservés Daniel Roland/AP2008
Par Marta Pacheco
Publié le Mis à jour
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Cet article a été initialement publié en anglais

Le renforcement de la gestion de l'eau dans l'UE nécessitera des actions concrètes et une mobilisation stratégique, selon une lettre commune publiée aujourd'hui.

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La majorité des Etats membres de l'UE exhorte la Commission européenne à renforcer la sécurité et la résilience de l'eau à travers l'Union, affirmant que cette ressource naturelle stratégique et vitale devrait être traitée comme une "priorité absolue" dans le prochain agenda de l'UE, dans une lettre commune en date du 17 juillet.

Lancée sous l'égide du Portugal, cette alerte conjointe tire la sonnette d'alarme sur le niveau élevé de sécheresses, de pénuries d'eau et d'inondations à travers l'Union, phénomènes qui ne constituent "plus une anomalie en Europe", selon les signataires.

Cette prise de position a emporté l'adhésion d'une large majorité des Etats membres. Ainsi, l'Autriche, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, Chypre, le Danemark, l'Estonie, la France, l'Allemagne, la Grèce, l'Italie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et l'Espagne ont tous exprimé leur inquiétude, lors de la réunion informelle des ministres de l'Environnement qui s'est tenue cette semaine sous la présidence hongroise. Ils ont appelé l'exécutif européen à proposer des mesures concrètes pour développer une "approche globale" conformément à l'agenda stratégique, le document d'orientation politique du Conseil, approuvé le 27 juin dernier.

Chaque année, près de 20 % du territoire européen et 30 % des Européens souffriraient du stress hydrique, selon l'Agence européenne pour l'environnement, qui estime le coût de cette réalité près de 9 milliards d'euros par an. Un chiffre qui n'inclue pas les dommages causés aux écosystèmes, et qui pourrait atteindre 65 milliards d'euros annuels d'ici la fin du siècle.

Dans la missive adressée au vice-président exécutif de la Commission, Maroš Šefčovič, les États membres ont appelé à adopter une approche holistique avec un "niveau d'articulation plus élevé" au niveau de l'UE, regroupant les ressources en eau douce et marine, la protection des écosystèmes, la consommation humaine, l'agriculture et les systèmes alimentaires, l'énergie et les industries.

"Une approche systémique est nécessaire pour assurer une synergie et une cohérence entre tous les processus législatifs et de planification, pour mieux intégrer les considérations relatives à l'eau et les objectifs de conservation afin de garantir la disponibilité et la sécurité des approvisionnements en eau", peut-on lire dans cette lettre.

Ce plaidoyer commun est intervenu à la veille du vote des eurodéputés au Parlement européen, qui ont choisi de maintenir Ursula von der Leyen à son poste de Présidente de la Commission. Un vote lors duquel les écologistes ont apporté leur soutien à la cheffe de l'exécutif européen, malgré les critiques liées aux hésitations de l'ancienne ministre allemande pour mener à bien les ambitions du Pacte vert.

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