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Les Jeux olympiques sont-ils prêts à faire face aux températures élevées ?

Quelques membres de l'équipe du Danemark réagissent à la fin des séries du huit de pointe féminin.
Quelques membres de l'équipe du Danemark réagissent à la fin des séries du huit de pointe féminin. Tous droits réservés AP Photo/Lindsey Wasson
Tous droits réservés AP Photo/Lindsey Wasson
Par Rosie Frost
Publié le
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Cet article a été initialement publié en anglais

Après que de nombreux concurrents ont souffert des conséquences de la chaleur lors des derniers Jeux olympiques de Tokyo, les athlètes ont exhorté les organisateurs à se préparer à des températures élevées.

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Paris s'attend à des températures de 35 °C et à une forte humidité cette semaine, alors que les Jeux olympiques 2024 se poursuivent dans la capitale française.

L'agence météorologique française a émis un avis de "vigilance jaune" - le deuxième niveau sur quatre - pour les vagues de chaleur et les tempêtes mardi. Les températures élevées devraient persister jusqu'à mercredi.

Météo-France recommande d'être "attentif" lors de la pratique d'un sport ou d'une activité physique en plein air. La plupart des épreuves olympiques se déroulant dans la ville ou ses environs, les températures élevées pourraient représenter un risque pour les athlètes participant à des épreuves en plein air cette semaine.

Seront concernés au cours des prochains jours : la compétition de beach-volley à la Tour Eiffel, la demi-finale du rugby à VII féminin au Stade de France et les qualifications du BMX freestyle à la Place de la Concorde.

Alors que de nombreux concurrents avaient souffert des conséquences de la chaleur lors des derniers Jeux olympiques de Tokyo, les athlètes ont exhorté les organisateurs des JO de Paris à se préparer aux températures élevées.

Que s'est-il passé à Tokyo ?

Les Jeux olympiques de Tokyo en 2021 ont été qualifiés de "plus chauds de l'histoire", avec des températures dépassant les 34 °C et un taux d'humidité atteignant parfois près de 70 %. Cela a entraîné de graves risques pour la santé des athlètes en compétition.

Une température de 35 °C ou plus est considérée comme mortelle pour l'homme en cas d'exposition pendant plus de six heures. Lorsque l'humidité atteint 100 %, la sueur cesse de s'évaporer, ce qui signifie que le corps ne peut plus se refroidir.

À Tokyo, des coureurs de marathon ont vomi et se sont évanouis alors qu'ils franchissaient la ligne d'arrivée, tandis que le joueur de tennis russe Daniil Medvedev a demandé qui en prendrait la responsabilité s'il mourait à cause de la chaleur. D'autres sportifs ont dû être évacués en fauteuil roulant.

Selon une étude du British Medical Journal, environ 1 athlète olympique sur 100 a souffert de troubles de santé liés à la chaleur pendant les Jeux de Tokyo.

Alors que la planète a récemment connu la journée la plus chaude jamais enregistrée, les experts affirment que nous nous trouvons désormais en "territoire inconnu".

Une supportrice tente de se rafraîchir pendant les compétitions d'aviron aux Jeux olympiques d'été de 2024.
Une supportrice tente de se rafraîchir pendant les compétitions d'aviron aux Jeux olympiques d'été de 2024.AP Photo/Lindsey Wasson

La ville de Paris est particulièrement vulnérable aux températures élevées et présente le risque le plus important de décès liés à la chaleur en Europe, selon une étude réalisée en 2023. Depuis que Paris a accueilli les Jeux pour la dernière fois en 1924, le changement climatique a entraîné une augmentation des températures d'environ 3,1 °C à cette période de l'année.

Après que la France a connu en 2023 l'un des étés les plus chauds jamais enregistrés, les organisateurs des Jeux olympiques sont déterminés à éviter une répétition de ce qui s'est passé à Tokyo.

Comment les organisateurs olympiques se sont-ils préparés à la chaleur ?

Météo-France est en contact permanent avec les organisateurs des Jeux, leur fournissant des mises à jour en temps réel et des alertes sur les conditions météorologiques. L'agence météorologique et Santé Publique France ont renforcé leurs alertes habituelles en matière de chaleur et de santé.

Des plans d'urgence ont été mis en place pour certains sports et sites, ainsi que des limites spécifiques de températures au-delà desquelles les épreuves seront interrompues.

Les organisateurs ont évalué les risques pour chaque sport et affirment avoir établi le calendrier des événements en tenant compte de ces préoccupations spécifiques. Les compétitions telles que le triathlon et le marathon commenceront ainsi tôt le matin afin d'éviter les heures les plus chaudes de la journée.

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La chaleur pose également des risques importants pour les nombreux supporters. Environ 300 fontaines d'eau supplémentaires ont été installées à Paris et des zones ombragées sont disponibles pour permettre aux visiteurs de se mettre à l'abri du soleil.

Les organisateurs olympiques cèdent aux inquiétudes concernant la climatisation

Les équipes ont fait part de leurs inquiétudes concernant le village olympique après qu'il a été révélé que les logements ne seraient pas climatisés.

Le village a été conçu pour utiliser un système géothermique qui refroidit l'air avec de l'eau prélevée dans le sous-sol. Cette méthode - qui est beaucoup plus écologique que l'air conditionné classique - maintient les températures dans les chambres des sportifs à environ 6 °C de moins qu'à l'extérieur.

Suite aux réactions négatives des équipes, les organisateurs ont annoncé que les équipes auraient la possibilité d'installer des unités de refroidissement portables dans leurs chambres.

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Les athlètes et les membres de l'équipe se prélassent dans le village olympique lors des Jeux olympiques d'été 2024.
Les athlètes et les membres de l'équipe se prélassent dans le village olympique lors des Jeux olympiques d'été 2024.AP Photo/Rebecca Blackwell

Le village olympique compte environ 7 000 chambres et accueillera quelque 10 000 olympiens au cours des deux prochaines semaines.

Début juillet, le directeur adjoint du village olympique, Augustin Tran Van Chau, a déclaré à la presse qu'environ 2 500 climatiseurs avaient été commandés par plusieurs délégations, parmi lesquelles le Japon, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie, le Danemark, le Canada, la Grèce et l'Italie.

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