RCERO Ljubljana : Il était une fois le recyclage

RCERO Ljubljana : Il était une fois le recyclage
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Par Aurora Velez
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La Slovénie dispose du centre de traitement des déchets le plus moderne d'Europe. Il parvient à recycler à 98%, les ordures ménagères qu'il récupère. Nous en apprenons plus sur ce site en partie financé par l'UE auprès de son PDG, rencontré pour Smart Regions.

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Le recyclage des déchets est nécessaire pour limiter le recours à des décharges et à tout type de dépôt d'ordures. On peut récupérer certains éléments qu'ils renferment comme le bois ou les transformer en carburant, compost et autres objets. Appliquer ces méthodes contribue à réduire la pollution, les émissions de gaz à effet de serre et l'usage des décharges.

Le Centre régional de traitement des déchets de Ljubljana (RCERO Ljubljana) est le plus grand projet environnemental de Slovénie et le plus moderne en son genre en Europe.

Il s'agit aussi du plus grand projet environnemental du pays à avoir été financé par les Fonds de cohésion européens, mais aussi d'un formidable exemple de coopération régionale.

Pour en apprendre plus sur ce site, notre journaliste Aurora Velez a interviewé le fondateur et directeur du Département Investissements et Développement de RCERO Ljubljana, Mjtja Praznik.

Aurora Velez, euronews :

"D'où vient l'idée de ce projet ?"

Mjtja Praznik, PDG de RCERO Ljubljana :

"Une partie des activités a débuté en 2000 quand la Slovénie a rejoint l'Union européenne : nous devions adopter de nombreux changements de législation dans le domaine du traitement des déchets. Avant cela, la plupart des déchets ménagers était mis à la décharge. Et nous devions arrêter de le faire en vertu de la nouvelle législation.

Donc nous nous sommes dit que nous devions désormais traiter nos déchets tout d'abord, en les triant, puis en les utilisant pour recycler les matériaux et récupérer de l'énergie."

Aurora Velez :

"Quelle est selon vous, la portée de ce projet en Slovénie et en Europe ?"

Mjtja Praznik :

"La Slovénie traitait ses déchets ménagers principalement par le biais des décharges et donc, avec un manque à gagner en termes de matériaux et d'énergie. En changeant de principe, en introduisant ces nouvelles méthodes de traitement des déchets, le taux de matériaux recyclés s'est considérablement accru. Nous avons aussi remplacé certains combustibles et sources d'énergie grâce au carburant produit par les déchets et surtout, nous avons réduit de manière significative, la quantité de déchets déposés en décharge. Grâce à notre nouvelle usine, il n'y a que 2% des déchets qui y sont entreposés aujourd'hui : les 98% restants sont transformés en carburant !"

Aurora Velez :

"Que ressentez-vous en voyant les résultats obtenus ?"

Mjtja Praznik :

"Je suis très fier de ce projet. J'ai eu cette idée il y a 20 ans, puis je me suis mis à chercher les technologies pour la concrétiser. Je suis content de voir que nous avons été capables de nous appuyer sur notre expérience antérieure en matière de décharge, d'utilisation et d'extraction de gaz. Toutes ces connaissances ont été essentielles pour ce projet. Nous avons trois méthodes de traitement - aérobie, anaérobie et mécanique - : ce sont tous mes bébés !

J'ai lancé le projet et j'ai vécu toutes ses étapes : la préparation, les études, les comparaisons entre les différentes technologies et enfin, l'option d'un financement de la Commission européenne... Parce que tout cela coûte de l'argent !

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Ensuite, il a fallu environ trois ans et demi pour rendre le site opérationnel. Je suis ravi que ce projet ait été long parce qu'il était de grande ampleur et qu'il ne pouvait pas se faire en un jour."

Cette interview a été légèrement réécrite et condensée pour plus de clarté.

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