Un sommet de l’OTAN imprévisible

Les dossiers sont nombreux à l'ordre du jour du sommet de l’Otan ce mercredi et jeudi à Bruxelles. Mais l'enjeu dans les couloirs est de savoir si l'agenda sera éclipsé par les questions financières. Depuis son entrée à la Maison Blanche, le président américain demande à ses partenaires d’augmenter leur budget en matière de défense.
Donald Trump retrouve ses partenaires après avoir déchiré l'accord sur le nucléaire iranien et après avoir augmenté les taxes sur les importations d'acier européen. Il menace d'ailleurs de faire de même sur les voitures européennes. Son message auprès de l'Alliance devrait être simple: payer votre part du budget.
Se positionner face à la Russie
L'Otan fait face à des défis majeurs sur différents fronts comme la Mer Baltique et le Proche-Orient. Mais il y a surtout la question russe. Comment Moscou observe les manœuvres de l'Alliance? L’amélioration de "la mobilité des troupes au sein de l'Otan apportera de nouvelles opportunités. C'est un point qui peut inquiéter la Russie à moyen terme. Elle peut aussi s'inquiéter du renouvellement en cours des équipements techniques des forces de l'Otan", explique Andrey Kortunov, directeur général du Conseil russe des relations internationales.
De son côté l'Union européenne lance déjà le signal d'alarme sur les liens entre Moscou et Washington. "Il est toujours préférable de connaître qui est votre ami stratégique et qui est votre problème stratégique", a déclaré le président du Conseil européen, Donald Tusk.
La rencontre de l’Otan se déroulera quelques jours avant la réunion à Helsinki entre les présidents russe et américain. Moscou pourrait alors tirer profit d'un sommet cacophonique.