Londres dessine son scénario du Brexit sans accord

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Tous droits réservés REUTERS/Francois Lenoir
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Par Euronews
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Le gouvernement britannique présente ce jeudi un document en cas de sortie du Royaume-Uni de l’UE sans compromis avec les Etats membres.

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L'Union européenne et le Royaume-Uni ne cessent de répéter leur volonté de parvenir à un accord sur le Brexit. Pourtant la perspective d'une sortie sans compromis est évoquée depuis plusieurs semaines à Bruxelles. Londres semble opter pour la même prudence. Le gouvernement britannique présente ainsi ce jeudi une note technique destinée aux entrepreneurs et aux citoyens pour qu'ils se préparent à cette éventualité. Le responsable du bureau bruxellois d'Open Europe reste cependant optimiste sur l’issue des négociations. Pour Pieter Cleppe les enjeux sont trop importants. "L'Union a 27 pourrait perdre plus d'un million d'emplois et le Royaume-Uni un demi-million en cas de Brexit sans accord", explique-t-il.

La question irlandaise demeure le point le plus délicat des discussions. Londres ne veut pas de contrôle le long de la frontière entre l’Irlande du Nord et la république d’Irlande. De son côté Dublin se prépare au scénario catastrophe mais la mise en œuvre des réponses risque d’être longue. Les autorités irlandaises vont engager un millier de douaniers mais "le Premier ministre reconnaît que ces nouveaux agents ne seront prêts en mars prochain" lors du Brexit, souligne Pieter Cleppe.

Des liens économiques importants

Le commerce serait aussi touché de part et d'autre de la Manche. Des ports tels que Rotterdam, Zeebrugge ou Douvres craignent de voir les files d'attente de camions de transports s'allonger. La principale inquiétude selon Pieter Cleppe concerne "les exportations et les importations de pièces automobiles. Les grandes entreprises importent et exportent des pièces en permanence entre différents pays donc leurs chaînes d'approvisionnement seraient profondément perturbées s'il faut des contrôles supplémentaires".

Le ministre britannique en charge du Brexit dit vouloir conclure un accord. Dans cette perspective le sommet du mois d'octobre des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union apparait comme un moment clef. Toutefois il faudra ensuite beaucoup de temps pour "évaluer correctement les conséquences positives ou négatives du Brexit", assure Pieter Cleppe.

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