Les regards de l’Alliance Atlantique sont tournés vers la mer d’Azov, théâtre d’une nouvelle escalade entre Moscou et Kiev.
Les tensions entre l'Ukraine et la Russie en mer d'Azov étaient au centre des discussions de la rencontre des ministres des Affaires étrangères de l'Otan. Après l'arraisonnement il y a plus d'une semaine par les forces russes de trois navires ukrainiens, le secrétaire général de l'Alliance réitère sa demande de libération des équipages et des bateaux. Jens Stoltenberg insiste aussi sur la mobilisation des Alliés qui ont mis en œuvre "le plus grand renforcement collectif de défense depuis la fin de la guerre froide".
L'Otan s’est engagée à apporter une aide technique à l'Ukraine pour lui permettre de moderniser son armée et ses forces navales. Le président ukrainien demande aussi à l'Alliance d'envoyer des navires de guerre dans la région. Selon l’expert de l’Atlantic Council, Michael Carpenter, les Alliés peuvent tout d’abord s’appuyer sur ses membres qui ont des ports donnant accès à la mer Noire comme la Roumanie, la Turquie et la Bulgarie. Cela "renforcerait la défense de l'Alliance et sa force de persuasion et cela enverrait un message clair à la Russie sur les conséquences de ses actions agressives en Crimée et maintenant en mer d'Azov", précise-t-il.
La Russie a déjà réagi à la perspective du renforcement de l'Otan. La flotte en mer Noire se préparerait à des exercices à l'entrée de la mer d'Azov.