Un clivage gauche-droite se dessine au Parlement européen à propos de la situation au Venezuela.
Le Parlement européen apparaît plus divisé que jamais sur la question du Venezuela. Pour la 2e fois de l'année les parlementaires ont adopté une résolution pour la tenue d'élections libres. Mais le texte est seulement passé grâce aux voix des chrétiens-démocrates, des conservateurs et des libéraux. Les sociaux-démocrates se sont finalement abstenus. Pour la gauche radicale, opposée au texte, c'est une forme de succès, souligne l’Espagnol Javier Couso (GUE). "Le PPE, les conservateurs et les libéraux maintiennent une position contraire à ce que devrait faire l'Union, en fait ils suivent quasiment à l'unisson la position extrême de Donald Trump", explique-t-il.
La résolution reconnaît Juan Guaidó comme président par intérim. Le texte condamne la répression et le harcèlement contre les dirigeants politiques et les journalistes. Les députés demandent des sanctions supplémentaires contre le dirigeant Nicolás Maduro.
Dans un tweet, le président du Parlement européen assure que l'institution n'abandonne pas les Vénézuéliens. Antonio Tajani invite les citoyens à poursuivre la mobilisation. Le conservateur espagnol, Esteban Gonzales Pons, a lui regretté que la gauche ne soutienne pas cette résolution. Ce vote s'est déroulé quelques heures avant la rencontre à Quito du groupe de contact censé donner une nouvelle chance à la diplomatie.