Les dirigeants de l’UE se retrouvent pour la deuxième fois en 10 jours afin de trouver un successeur à Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne.
Les institutions européennes se préparent pour un nouveau sommet. Les chefs d'Etat et de gouvernement se retrouvent dimanche pour essayer d'arracher un accord sur l'équipe qui mènera l'UE au cours des cinq prochaines années. Le jeu d’influence entre la France et l'Allemagne sera crucial pour parvenir à un compromis. Le président français reste discret sur un nom mais une chose est certaine, Emmanuel Macron ne veut pas du candidat allemand. Manfred Weber peut cependant toujours compter sur le soutien de Berlin. "Il est encore largement le favori je dirais, parce qu'il vient de la plus grande famille politique, le Parti populaire européen, et il a le soutien total de son groupe", estime le journaliste Jon Worth. La Danoise Margrethe Vestager fait aussi partie des noms régulièrement évoqués. La Commissaire européenne chargée de la Concurrence appartient à la même famille politique que le président français. Mais "le problème c'est que les libéraux arrivent en 3e position au Parlement", souligne le journaliste.
La désignation des différents responsables des institutions européennes relève d'un délicat équilibre qu'il faut trouver entre les familles politiques, la représentation géographique et la parité homme femme. Mais pour certains ce mode de désignation est trop contraignant. "J'ai une suggestion un peu révolutionnaire. Oubliez les parties, oubliez la géographie, oubliez les pays, prenez simplement les meilleurs", explique l’historien Timothy Garton-Ash. Les défis ne manqueront pas pour les prochains responsables de l'Union : le budget européen, l'Etat de droit dans certains pays membres et le futur partenariat avec le Royaume-Uni. Mais avant de s'atteler à la tâche il y aura la soirée du sommet qui pourrait bien se transformer en petit-déjeuner de travail.