Boris Johnson favorable à un Brexit sans accord ?

Boris Johnson favorable à un Brexit sans accord ?
Tous droits réservés 
Par Cecile Sauzay
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Nouvelle prise de bec entre Bruxelles et Londres, qui campent de plus en plus sur leurs positions. La veille, certains diplomates confiaient dans la presse leurs impressions : selon eux, le "no deal" serait en fait le plan A du gouvernement actuel.

PUBLICITÉ

Ce mardi 6 août, Juri Ratas, premier ministre estonien est le premier chef d'état de l'Union européenne à rencontrer officiellement Boris Johnson depuis son arrivée au 10 Downing Street, il y a deux semaines.

Une visite en pleine prise de bec entre Bruxelles et Londres, qui campent de plus en plus sur leurs positions. La veille, certains diplomates européens confiaient dans les colonnes du quotidien The Guardian leurs impressions : selon eux, un Brexit sans accord ne serait pas seulement envisagé par le cabinet conservateur, il s'agirait du "scénario central" des conservateurs, le plan A du gouvernement actuel. Cette version est réfutée par Michael Gove, chargé de préparer le pays à cette éventualité.

Un peu plus tôt, la Commission européenne avait réagi lors de sa conférence de presse quotidienne. Le scénario d'un No deal serait tout à fait envisagé et anticipé à Bruxelles, mais en aucun cas souhaitable : "La Commission se tient à la disposition du Royaume-Uni si celui-ci voulait discuter ou clarifier sa position dans les prochaines semaines", a indiqué l'une des porte-paroles de l'institution. 

Au milieu de la mêlée, l'Irlande tente de calmer le jeu : même en cas de sortie sans accord, les débats continueront après le 31 octobre, selon son Taoiseach, son premier ministre. "Le Brexit, ce n'est pas comme un orage ou même une tempête à laquelle il faudra résister, avertir Leo Varadkar. C'est un changement profond et permanent dans les relations entre le Royaume Uni et l'Union européenne, dont l'Irlande."

Au cœur de l'impasse : le fameux "filet de sécurité", une union douanière avec l'Irlande qui permettrait d'éviter le retour à une frontière dite "dure". Boris Johnson n'en veut pas, et refuse de négocier tant que cette disposition est sur la table.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Brexit : Johnson redit à Varadkar son refus du "backstop"

Les députés demandent la saisie des centaines de milliards d'euros d'actifs gelés de la Russie

L'UE va interdire les produits issus du travail forcé, une mesure qui vise principalement la Chine