La Commission von der Leyen sous pression

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Par Paula Sendin Rodriguez
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Avec trois candidats manquants, le risque de retard dans l'entrée en fonction de la nouvelle Commission est de plus en plus grand. Sans compter que l'équipe remaniée pourrait finir par ne plus disposer du tout d'une majorité au Parlement.

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Ursula von der Leyen risque bien de ne pas tenir les délais pour l'entrée en fonction de la nouvelle Commission européenne, théoriquement le 1er novembre. Avec trois commissaires désignés rejetés par le Parlement européen, le risque de retard dans le processus de nomination du collège des commissaires est plus réel que jamais.

Trois candidats manquants

Après le rejet des candidats roumains et hongrois en début de procédure, le Parlement a refusé massivement jeudi la Française Sylvie Goulard.

"On ne peut plus prendre pour acquis qu'Ursula VDL deviendra la prochaine présidente", Alberto Alemanno

Il faut donc retrouver trois nouvelles personnalités. La Hongrie a proposé un nouveau candidat. Le gouvernement roumain est quant à lui tombé ce jeudi. Côté français, on accuse le coup et réfléchit à une nouvelle personnalité. Dans tous les cas, le processus d'approbation qui s'ensuivra au Parlement européen risque bien de prendre plusieurs semaines.

Pour Alberto Alemanno, professeur de droit européen à HEC Paris, "on ne peut plus prendre pour acquis qu'Ursula VDL deviendra la prochaine présidente de la Commission européenne". Et d'expliquer: "Son équipe doit être approuvée par une solide majorité du Parlement. Or à l'heure actuelle, Mme VDL n'a pas d'équipe, elle n'a pas de majorité en faveur de son agenda politique".

Un exercice de démocratie

La décision du parlement de rejeter les candidats est considérée par beaucoup comme un exemple de démocratie. De nombreux députés étaient furieux que les dirigeants européens imposent VDL à la présidence de la Commission européenne, alors qu'elle n'est pas issue du plus grand groupe politique du Parlement, le PPE.

"Le processus de validation nous a donné un aperçu de ce qui pourrait se passer au cours des cinq prochaines années. Le Parlement européen doit être écouté. Les chefs d'État ou de gouvernement doivent se rendre compte qu'ils ne peuvent plus imposer de nom ou d'agenda politique sans le soutien du Parlement et d'une majorité d'eurodéputés", met en avant Alberto Alemanno.

La balle est maintenant dans le camp d’Ursula Van der Leyen, qui doit convaincre les pays manquants de proposer des candidats capables d'être adoubés. Après un vote sur chacun des candidats, le Parlement devra encore se prononcer en bloc sur l'ensemble de l'équipe. Et le temps presse.

Journaliste • Sophie Petitjean

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