Des questions sur l’élargissement de l’UE

Les rêves européens de l'Albanie et de la Macédoine du Nord sont au point mort. La France n'a pas voulu donné mardi son accord au lancement des négociations d'adhésion. Ce choix ne manque pas de faire réagir dans les institutions européennes. La Commission a demandé à plusieurs reprises le lancement des discussions. "Soyons très prudents avec les Balkans", prévient le Commissaire européen chargé de la Migration, Dimitris Avramopoulos.
Pour la France c'est le processus du système d'adhésion qui ne convient pas. Elle souhaite une réforme de la procédure. Dans ce dossier Paris peut compter sur le soutien des Pays-Bas. Toutefois pour les socialistes néerlandais cette décision va écorner les relations entre l'UE et la Macédoine du Nord en particulier. "Le message que l'Union européenne envoie à ces pays est le suivant: ce que vous faites n'a pas d'importance nous ne sommes pas là pour vous", affirme l’eurodéputée Kati Piri.
La question sera à nouveau évoquée lors du sommet européen qui s’ouvre jeudi. Les Balkans pourraient créer des failles dans couple franco-allemand.
Faux départ pour Ursula von der Leyen
La prochaine Commission européenne n'entrera pas en fonction le 1er novembre. Le lancement du mandat de l'équipe d'Ursula von der Leyen est reporté d'un mois. C'est un nouveau coup dur pour l'Allemande avant même d'avoir commencé ses travaux. Ce délai fait suite au rejet par le Parlement européen de trois Commissaires désignés. Le cas le plus emblématique est la mise à l'écart de la candidate française, Sylvie Goulard pour des questions d'intégrité. En revanche l'éviction du Hongrois László Trócsányi est moins surprenante dans les couloirs européens, tout comme celle de la Roumaine Ivana Plumb. Dans les deux cas les parlementaires évoquent un risque de conflit d'intérêt.