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La politique carcérale européenne à l’épreuve du Covid-19

La politique carcérale européenne à l’épreuve du Covid-19
Tous droits réservés  Misha Japaridze/ASSOCIATED PRESS
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Par Isabel Marques da Silva & Euronews
Publié le Mis à jour
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Dans le contexte de la pandémie, le Conseil de l’Europe publie son rapport annuel sur le taux d’incarcération.

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Saisir l’opportunité de la pandémie de covid-19 pour repenser la politique carcérale en Europe. La crise sanitaire pourrait servir de levier pour poursuivre la diminution du nombre de prisonniers. Selon le rapport annuel du Conseil de l’Europe publié jeudi le taux d’incarcération a légèrement diminué l’année dernière.

Les infractions liées à la drogue, les vols et les homicides sont en baisse depuis 2013. Mais la surpopulation en prison reste un problème dans plusieurs Etats membres. Professeur de criminologie à l’Université de Lausanne et l’un des auteurs du texte, Marcelo Aebi souligne que les situations sont très différentes en Europe . "Les pays du nord par exemple appliquent des peines plus courtes tandis que les pays méditerranéens appliquent des peines très longues", explique-t-il.

La gestion des établissements aussi varie beaucoup. Certains Etats disposent de réglementations très précises. En Italie "il faut 9 m2 par personne et si vous ajoutez un second lit, il faut 5 m2 de plus. Il y a bien sûr deux façons de résoudre cela. Soit vous réduisez la durée des peines, soit vous construisez plus de prisons", ajoute Marcelo Aebi. La crise sanitaire accentue les difficultés pour les personnes incarcérées. Les visites familiales sont suspendues ainsi que les activités.

Mais la pandémie a aussi été synonyme de libération anticipée pour d’autres. 22 gouvernements ont choisi cette option lors du 1er confinement en tant que mesure préventive pour lutter contre la contamination du covid-19 en prison. 143 000 personnes ont ainsi retrouvé la liberté. A Chypre, en France et au Portugal, cela représente entre 17% et 23% de la population carcérale. Mais pour Marcelo Aebi c’est aussi un défi pour les autorités "car il faut les aider à se réintégrer dans la société".

La cybercriminalité est en revanche en progression depuis plusieurs années. Mais il est difficile de poursuivre les auteurs de ces délits et ce phénomène n’a pas encore eu d’impact sur le taux d’emprisonnement.

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