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Deux navires de la flotte fantôme russe en feu en mer Noire, près de la Turquie

Un pétrolier russe amarré au port de Novorossiysk, en mer Noire, où se dirigeait l'un des deux navires qui ont pris feu dans les eaux turques vendredi.
Un pétrolier russe amarré au port de Novorossiysk, en mer Noire, où se dirigeait l'un des deux navires qui ont pris feu dans les eaux turques vendredi. Tous droits réservés  AP Photo
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Par Gabriele Barbati & Jean-Philippe Liabot avec Associated Press
Publié le Mis à jour
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Deux pétroliers sanctionnés, le Kairos et le Virat, ont pris feu en mer Noire à quelques dizaines de milles nautiques des côtes turques. Les équipages sont sains et saufs : les causes des explosions font l'objet d'une enquête.

Les autorités turques ont indiqué que deux pétroliers liés à la "flotte fantôme" russe et figurant sur la liste des sanctions internationales ont pris feu vendredi en mer Noire, près du détroit du Bosphore, ce qui a déclenché une vaste opération de sauvetage.

Le premier navire, le Kairos, battant pavillon gambien, a explosé et pris feu à environ 28 milles nautiques de la côte turque de la province de Kocaeli, alors qu'il naviguait sans cargaison entre l'Égypte et le port russe de Novorossiysk, a rapporté le ministère turc des transports.

La position du Kairos près des côtes turques à 21h30 CET, le 28 novembre 2025
La position du Kairos près des côtes turques à 21h30 CET, le 28 novembre 2025 Capture : Marine Traffic

Peu après, un deuxième pétrolier, le Virat, aurait été "touché" dans une autre zone de la mer Noire, à environ 35 milles nautiques de la côte turque.

Les autorités maritimes turques ont expliqué que le premier incident aurait été causé par un "impact externe", mais sans donner plus de détails sur l'origine de l'attaque.

Les causes de ces incidents restent floues et les autorités n'excluent pas une explosion causée par des mines navales ou une attaque ciblée. Ces dernières années, des navires ont heurté des mines dérivantes en mer Noire.

En attendant de nouvelles vérifications, les autorités maritimes maintiennent un niveau d'alerte élevé et surveillent la situation, notamment pour éviter de nouveaux incidents et assurer la sécurité du trafic maritime dans la zone très fréquentée du Bosphore.

Les précédents et les sanctions contre les navires Kairos et Virat

L'équipage des deux navires a été sauvé grâce à l'intervention rapide des garde-côtes et des unités de sauvetage : 25 personnes à bord du Kairos et 20 à bord du Virat .

Ces navires figurent sur la liste des navires soumis à des sanctions internationales, suite à l'invasion russe de l'Ukraine en 2022, et sont identifiés comme faisant partie de la flotte de vieux cargos utilisés par Moscou pour contourner les restrictions sur le pétrole brut russe.

Selon le site web OpenSanctions, les États-Unis ont sanctionné Virat en janvier de cette année, suivis par l'UE, la Suisse, le Royaume-Uni et le Canada.

L'UE a ensuite sanctionné Kairos en juillet de cette année, suivie par le Royaume-Uni et la Suisse.

"La flotte de pétroliers de l'ombre continue de fournir des revenus de plusieurs milliards de dollars au Kremlin en contournant les sanctions, en déguisant ses activités sous le pavillon de pays tiers, en utilisant des schémas complexes pour déguiser les propriétaires et en représentant une menace environnementale importante", écrit OpenSanctions.

Le Virat, construit en 2018, a déjà navigué sous les pavillons de la Barbade, des Comores, du Liberia et du Panama, tandis que le Kairos, construit en 2002, a battu pavillons panaméen, grec et libérien.

Les incidents de vendredi ont suscité de vives inquiétudes quant à l'impact environnemental possible et à la sécurité de la navigation en mer Noire, une zone déjà considérée comme à haut risque après des années de guerre et la présence de munitions provenant également de conflits antérieurs.

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