La diplomatie de l’Union européenne cherche sa place au Proche-Orient

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Par Euronews
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Les 27 veulent devenir un acteur diplomatique dans la région et ne plus être considérés uniquement comme un partenaire commercial.

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Ce sont les mêmes acteurs mais la flambée de violences entre Israéliens et Palestiniens atteint cette fois une nouvelle ampleur. Les actions menées par le Hamas et les ultranationalistes de Tel Aviv prennent la forme d’actions militaires. 

Le conflit est plus que jamais enchevêtré dans un jeu politique qui englobe l’ensemble du Moyen-Orient. Si la diplomatie européenne veut faire entendre sa voix dans ce dossier elle doit agir vite.

Pour Israël l’offensive du Hamas est une menace existentielle. "Notre intention est de mettre fin aux attaques terroristes menées à partir de Gaza par le Hamas qui est une organisation terroriste, mais aussi par l’Iran et d’autres formations terroristes dans la région", insiste Walid Abu Haya, ambassadeur adjoint d’Israël auprès de l’UE.

Au centre de manœuvres internationales

Si la rhétorique est différente avec le nouveau président américain, Joe Biden reste tout de même dans le cadre traditionnel prôné par la Maison Blanche à savoir la défense des intérêts israéliens dans un environnement hostile. De son côté l’Union européenne apparaît isolée et divisée.

Sur le terrain l’Iran étend sa présence à proximité de la frontière israélienne, selon Washington et Tel Aviv. La Turquie cherche aussi à s’imposer dans les discussions et ne cache pas son soutien à la cause palestinienne. Le président turc "n’a pas perdu son rêve de devenir le dirigeant d’une forme moderne de l’empire Ottoman", analyse l’eurodéputée Evin Incir (S&D).

Ce qui pousse le président turc ce n’est pas de trouver une solution au problème actuel mais plutôt de servir ses propres intérêts
Evin Incir
eurodéputée

Si la France tente d’impliquer le président égyptien comme intermédiaire, la diplomatie de l’Union semble paralysée. Depuis près de 30 ans, les Etats membres jouent la carte de l’aide économique en échange d’un éventuel gain politique qui ne matérialise pas. L’UE est pourtant le premier partenaire commercial d’Israël. 

Or lorsqu’il s’agit de politique, les Etats-Unis restent le principal interlocuteur de Tel Aviv. "L’Union européenne n’est pas parvenue à transformer ses liens économiques en un levier politique", explique Martin Konecny du European Middle East Project.

L’Union a consacré entre 2017 et 2020 une enveloppe de 1,28 milliard d’euros en faveur des Palestiniens pour financer l’Etat de droit et la justice. Mais la réalité politique révèle qu’il faut plus que de la bonne volonté pour devenir un acteur diplomatique incontournable.

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