Les violences entre Israël et le Hamas ont révélé un grand jour les difficultés pour la diplomatie de l’UE à parler d’une seule voix dans ce dossier.
Face aux violences au Proche-Orient les 27 ministres des Affaires étrangères se sont retrouvés en urgence pour essayer de trouver une réponse commune. A l’issue de la rencontre le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a souligné la nécessité d'un cessez-le-feu avant de parvenir à une solution politique à long terme.
"Nous condamnons les tirs de roquette par le Hamas et par d'autres groupes terroristes sur le territoire israélien. Et nous soutenons pleinement le droit d'Israël à se défendre mais nous avons indiqué et souligné que cela doit être proportionné et dans le respect du droit humanitaire international", explique le responsable espagnol.
Mais ce dossier a révélé les fractures européennes à propos de la situation entre Israéliens et Palestiniens. Josep Borrell a reconnu qu'il parlait au nom de 26 Etats membres. La Hongrie a pris ses distances et n'a pas souhaité approuver la déclaration commune.
En déplacement à Paris le ministre hongrois des Affaires étrangères a précisé que souvent il était en désaccord avec les déclarations de l'UE concernant le Proche-Orient. "Ce sont généralement des déclarations très unilatérales, et elles n'aident pas, en particulier dans les circonstances actuelles, lorsque la tension est élevée. Je pense qu'une approche équilibrée et sensée est nécessaire plutôt qu'un pamphlet politique et des déclarations biaisés idéologiquement", juge Peter Szijjarto.